Une arrivée triomphale qui s’est transformée en un terrible fiasco pour Paris. Un journal français est récemment revenu sur les raisons des échecs des opérations militaires de l'Hexagone, en désignant comme coupable la Russie. Vassily Filippov, docteur en sciences historiques, chercheur en chef à l’Institut d'études africaines auprès de l’Académie des sciences de Russie, suggère d'aller chercher les réponses ailleurs:
Le putsch inspiré par la France aurait conduit à la triste situation d’aujourd’hui. Interrogé sur les récentes révélations du journaliste français Rémi Carayol concernant l’existence d’
une prison secrète utilisée par l’armée française à Gao, l’historien estime que ce genre de crimes n'a rien de nouveau.
"Cette publication n'aura pas beaucoup d'écho. En gros, c’est ce que la France a fait pendant toutes les années après l'effondrement de l'empire colonial dans les États où son influence est restée forte. Dans ces pays, la France n'a cessé d'organiser des assassinats politiques, des expéditions punitives, des coups d'État pour mettre ses protégés à la présidence."
Mais, selon M.Filippov, Paris ne reconnaîtra pas ses erreurs: une telle confession serait un fiasco. Résultat, la France, en perte d’influence en Afrique, a mis en œuvre des moyens pour contre-attaquer, notamment sur le champ médiatique. Une guerre de l'information et peut-être même une guerre brûlante attendrait les pays africains dans un futur proche. Toutefois, pour M.Filippov, l'avenir de l'Hexagone est lié aux développements dans une autre partie du monde.
"Aujourd'hui, le destin de la France se joue, me semble-t-il, dans le Donbass. Le bien-être de la France en Afrique et la rapidité de son exode des pays africains dépendent de la façon dont cette histoire se termine. Même les journalistes français écrivent que la France ne pourra pas résister à la puissance économique de la Chine et à la puissance militaire de la Russie, à cette alliance."