A EDM S.A, les travailleurs de la catégorie «A» perçoivent 2,5 millions F CFA, les «B», 2. Millions et la catégorie «C », 1,5 millions de nos francs. D’autres touchent une mystérieuse prime de 250.000 F CFA par mois… Le budget de la communication est de 700 millions F CFA/par an… Le Syndicat (SYLSEM) a décidé de s’insurger contre ces pratiques.
Le syndicat libre du secteur d’énergie au Mali (SYLSEM) a tenu une assemblée générale d’information, le jeudi 04 juin 2015 dans ses locaux au Quartier du Fleuve. C’était en présence des membres du bureau exécutif et des agents syndiqués.
Ladite assemblée était présidée par le secrétaire Général, Mahamadou Boulkassoum Touré lequel a rappelé l’objectif de ce troisième groupe syndical qu’est l’amélioration des conditions de vie des agents de l’énergie, la sauvegarde de leur patrimoine si cher et bannissement de toutes formes d’ illégalités au sein de la société.
Le Secrétaire Général Mahamadou Touré dira dans son discours que «le SYSEM apportera sa contribution pour la consolidation de l’énergie et le renforcement des capacités des agents au sein d’EDM .SA . Nous (sylsem), prenons l’engagement de défendre sans complaisance l’intérêt collectif des travailleurs sans distinction de couche sociale, d’origine, de religion et de sexe dans la légalité mais dans la fermeté».
Occasion pour lui de dénoncer le non-respect des textes régissant les modalités d’application de la procédure de recrutement abusif à la direction générale de l’énergie. A ses dires, Energie du Mali S.A est aujourd’hui confrontée à des recrutements clandestins.
Il a déploré que les responsables recrutent leurs parents de l’extérieurs tandis au détriment des stagiaires et bénévoles présents depuis plus de 30 ans. Ces derniers (stagiaires et les bénévoles) maitrisent pourtant mieux leurs matières pour avoir duré dans le service. Vu sous ce prisme, a-t-il souligné, ils devraient être prioritaires.
Aussi, souligne-t-il, en cas de recrutement, les agents à l’interne doivent être les premiers informés. A ses dires, ceux recrutés à l’extérieur constituent des sources d’ennuis. Ce sont eux qui aident les leurs à diminuer leur consommation dans les familles.
«En outre, ce sont les mêmes responsables qui recrutent les travailleurs de la catégorie «A» à 2.500 000 F CFA, «B» à 2.000.000 F CFA et la catégorie «C» à 1.500.000 F CFA f. Au même moment, ils jettent les stagiaires et bénévoles dans les oubliettes». Ceci, a indiqué l’orateur, est l’un des combats du SYSEM.
Dans le domaine de la communication, précise le secrétaire Général, 700 millions F CFA sont annuellement mobilisés. Mais, déplore-t-il, le résultat reste très mitigé.
Le conférencier a, en outre dénoncé le paiement indu de la somme de 250.000 F à certains agents, en marge de leurs salaires et sans aucun support légal. D’où vient cette somme ? Et pourquoi l’attribue-t-on de manière discriminatoire ? Selon le conférencier, à EDM S.A, chacun des responsables s’occupe de sa propre poche et ignore les travailleurs.
En vue de lutter contre le phénomène, le SYLSEM ont adressé des correspondances au président de la république, au vérificateur général, au contrôleur général des services publics, etc. Tous ceux-ci ont réagi a-t-il dit.
A signaler que les deux autres syndicats et les responsables de la direction se sont portés absent à cette assemblée générale à laquelle ils étaient invité.
Saba Ballo
Encadré
SANGARÉBOUGOU
72 heures de coupure d’eau et d’électricité
Les habitants de la commune rurale de SANGAREBOUGOU à l’orée de la Commune I du District de Bamako ne savent plus à quel se vouer. Ils sont privés d’eau et d’électricité depuis le samedi 06 juin.
Afin de s’approvisionner en eau, ces populations parcourent souvent plusieurs kilomètres dans les quartiers de la Commune I voisine.
Quant à la coupure d’électricité, en plus des désagréments en cette période de canicule, elle a plongé le quartier dans l’insécurité. De nombreuses activités sont désormais paralysées. D’où le chômage des jeunes mais aussi et surtout des responsables de foyers?
Au moment où nous mettions sous presse, le calvaire persistait encore.
Saba Ballo
