Les agitations stériles de la classe politique
L'effondrement des forces armées maliennes face aux rebelles dans les grandes villes du Nord témoigne de la déliquescence du système de défense mis en place par ATT avant sa chute suivie de son entrée dans la clandestinité.
ATT disait pourtant qu'il ne fallait pas faire d'amalgame entre les intégrés loyalistes et les intégrés/ rebelles qui retournent leurs vestes à chaque occasion. Le colonel Gamou est la parfaite illustration de l'intégré qui fait semblant de défendre la patrie, alors qu'il fricote avec les bandits du Mnla. Je comprends mieux que ce colonel n'avait pu sauver aucune position en danger. C'est a se demander si un jour il avait tiré un seul coup de feu contre les bandits armés. Tout le tort du Mali viendrait de la mise en œuvre du Pacte national et des accords d'Alger qui ont démilitarisé le nord du pays et permis de former des milliers de combattants Touareg. Les auteurs de ces deux textes signés avec les rebelles doivent être traduits devant la Haute cour de justice pour haute trahison.
La balle est aussi dans le camp de Dioncounda Traore
ATT, président sorti, a eu l'élégance de ne pas réclamer son retour à Koulouba, en réponse aux sollicitations de ses pairs de la Cedeao.
Dioncounda peut-il déroger à l'application de l'article 36 de la Constitution en renonçant publiquement à exercer les fonctions de Président de la République à la suite d'un embargo qui fragilise le pays tout entier ?
En patriote convaincu, va-t-il laisser la Cedeao annihiler tous les efforts de développement du pays depuis l'indépendance ?
Il peut lui aussi renoncer à ses prérogatives constitutionnelles pour attendre la fin de la transition et être à égalité avec les autres candidats. Si Dioncounda acceptait le déblocage de cette situation de cette manière, alors il serait considéré comme un authentique héros. Ce geste le ferait certainement élire à la Présidence de la République, avec faste et considération. Ce qui fera tomber les sanctions inopportunes, iniques pour le Mali.
Y en a marre !
Un proverbe dit si bien que voler un tam-tam c’est très facile, mais là où il faut le jouer sans être découvert reste une autre question. Aujourd’hui, les partis politiques (dont les plus grands de ce pays) qui étaient muets comme des carpes devant les dérives du régime ATT, s’ils n’ont pas pris part au pillage des biens du Mali, veulent se présenter en grands démocrates et opposants. Pourtant, c’est eux qui ont transformé la démocratie malienne, sous le couvert d’un consensus creux, en une vie nationale sans débat, ni opposition. Tout le monde se réclamait du bilan d’ATT. Faudrait-il en déduire que tous doivent répondre devant le peuple pour avoir participé au processus de délitescence, voire de déliquescence de la défense nationale, en s’arrogeant des indemnités faramineuses et des avantages au rythme d’en-veux-tu-en-voilà, pendant que l’armée nationale manque de tout, même du minimum pour exister comme armée ?
Opération exfiltration manquée d'ATT par la Cedeao,
Les nombreuses pressions sur la junte ont pour but de demander qu'elle n'empêche pas ATT de sortir du territoire, vraisemblablement avec sa famille pour des soins. Pour obtenir que la junte courbe l'échine, on lui promet l'enfer. La Cedeao n'est pas une organisation qui peut porter secours à un dirigeant en passe de perdre son poste. Cela ne figure pas dans ses statuts. Y figure la possibilité de défendre un pays contre une agression extérieure, pas contre les menaces endogènes. Le Sénégal a sa guerre en Casamance depuis des décennies, sans jamais que la Cedeao intervienne. La Cedeao n'est pas non plus intervenu au Niger ni en Côte d'Ivoire au plus fort de la crise où elle s'est illustrée par ses tergiversations. La Côte d'Ivoire qui attendait de la Communauté une utilisation de la force légitime était restée sur sa faim. Elle avait puisé dans ses ressources personnelles pour vaincre un panafricaniste, Laurent Gbagbo, qui n'aurait jamais imposé au Mali un embargo.
Rappelons que, pendant toute la crise ivoirienne, l'essentiel de la Famille de Ouattara était réfugiée au Mali. Aurait-il admis de décréter un embargo si ces parents y résidaient toujours ? C'est le même Alassane Ouattara qui avait établi les cartes de séjour pour étrangers en Côte d'Ivoire pour prouver son ivoirité, au détriment de millions de Maliens et de Burkinabé. Les Ivoiriens ont vraiment souffert de l'ambition démesurée de cet homme pour accéder au pouvoir, au prix de centaines de milliers de victimes civiles. Faut-il alors le dire, Alassane Ouattara est l'âme damnée de la sous-région avec un sourire carnassier qui en dit long sur sa capacité à semer la désolation et la mort. Les Maliens qui avaient accueilli sa parentèle et qui leur avaient offert leur hospitalité se trouvent payés en monnaie de singe. Tel un monstre à sang froid, il agit pour conjurer le mauvais sort et se conduit-en sous préfet des puissances occidentales.
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