C’est un petit groupe de bandits qui a semé la psychose au sein des populations de Diré et de Goundam le mercredi dernier dans la soirée. Selon nos sources sur place, ils étaient au total à bord de huit véhicules avec en moyenne quatre combattants par véhicule, donc environ 40 bandits armés.
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Si les éléments du camp de Goundam ne s’étaient pas repliés sur Niafunké et Tombouctou, 40 bandits armés se permettraient-ils de s’en prendre à cette ville (un cercle) et même à Diré (un autre cercle) à seulement 35 km de là ? Certainement non ! Surtout qu’en plus du camp militaire, une véritable brigade de gendarmerie était aussi à Goundam.
Comment comprendre le retrait de toutes les forces de défense et de sécurité du cercle de Goundam qui fait frontière avec la Mauritanie ? C’est aux foires hebdomadaires des localités de ce cercle que les militants d’AQMI viennent généralement s’approvisionner. Comme par exemple les localités de M’bouna, Tilemsi, Ra-zel-Ma et autres. C’est dans ces mêmes villages de ce cercle que l’armée mauritanienne fait des patrouilles incessantes. C’est pourquoi d’ailleurs, le Maire de M’bouna a déploré, lors du lancement du PSPSDN à Tombouctou, le fait que l’armée mauritanienne est plus visible dans sa commune que l’armée malienne. C’est aussi le cas de cet étudiant ressortissant de M’bouna qui nous a clairement déclaré qu’il est certain que le Mali sera divisé. Et il s’explique : « Chez nous, pas de policier, pas de gendarme, pas de garde, pas de militaire. On ne voit aucun porteur de tenu depuis très long temps, aucune autorité. Nous sommes laissés à nous-mêmes ! Pire, des voleurs viennent de profiter de la situation de rébellion pour voler les panneaux de l’antenne orange Mali. Mon village est coupé du reste du Mali… »
Notre interlocuteur étudiant a compris que le vol des panneaux de l’antenne orange Mali de son village d’origine n’est pas le fait du MNLA. Mais plutôt de simples voleurs dus au fait de l’absence de l’Etat, de toute autorité. Et cela est grave dans un pays. Tout ceci est dû à ce repli soi-disant stratégique qui a donné non seulement l’occasion aux bandits du MNLA de gagner du terrain, mais aussi à d’autres malfaiteurs de piller les paisibles populations et les biens publics. La victoire du Mali doit commencer par l’occupation de tous les camps, de toutes les garnisons, de tous les pelletons et de tous les postes abandonnés au nom du repli stratégique. Car ce repli là, a vraiment échoué !
M’pè