Les candidats aux primaires de l’Adema à la loupe : Sékou Diakité : ambitieux ou prétentieux !

Candidat à la candidature de l’Adema, Sékou Diakité,  ancien ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées, s’apprête à fêter ses 47 ans le 19 juillet prochain. L’homme est-il  ambitieux ou simplement prétentieux ?

Parmi tous les candidats à la candidature de l’Adema, il est le plus jeune puisque né le 19 juillet 1964 à Bamako. Secrétaire général de la section II du District de Bamako, puis coordinateur des sections du même District, Sékou Diakité est le 2ème vice-président de l’Adema. Pour devenir secrétaire général de la section de la Commune II qu'il n'a plus quittée depuis des années, le jeune Sékou Diakité avait littéralement terrassé -pour ne pas dire humilié- le puissant ministre des Transports et des Travaux publics, Feu Ibrahima Siby, alors très proche du président du parti, Ibrahim Boubacar Kéïta. A l’époque, on a fait allusion à un coup de fil imaginaire venu de Koulouba qui aurait joué en sa faveur avec le désistement de Lassana Koné, l’actuel secrétaire général de l’Urd. C’est le début de son émergence politique. Mais c’est après le départ d’IBK de l’Adema que le jeune loup aux dents longues a pris véritablement du galon. Incontestablement, cet inspecteur des finances incarne la nouvelle génération de leaders politiques. Mais Sékou Diakité a-t-il été bien inspiré de se lancer dans la course aux primaires ?

Manque de popularité, indésirable !

On estime qu’il est handicapé par son âge et son manque de popularité. Mieux, l’ancien ministre du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées n’est pas un militant de première heure du parti.  Avant de se poser dans la ruche, il a séjourné au Cnid et à l’Udd. ‘’Je me souviens du jour de son arrivée, même de la chemise qu’il portait’’,  nous a confié un responsable de la section de la Commune II qui jure la main sur le cœur qu’une opération dite ‘’Dégage Sékou’’ est en gestation. Comme quoi, sa candidature est indésirable. Dans la ruche, ce candidat à la candidature entretiendrait des relations plus ou moins tumultueuses avec plusieurs membres du comité exécutif. Il a une phobie de la vieille garde. On pense qu’il n’a pas été assez reconnaissant envers ceux ou celles qui ont été à la base de son arrivée dans la famille de l’Adema. C’est pourquoi sa candidature ne surprend pas, mais elle choque, voire agace. De sources concordantes, l’ancien ministre est difficilement joignable sur ces anciens numéros.

Sa candidature relève-t-elle de la surenchère? Difficile de répondre. Mais de sources crédibles, la candidature de l’ancien ministre (selon certaines indiscrétions, Sékou aurait confié au président de la République Amadou Toumani Touré de le maintenir dans le gouvernement parce qu’il n’est pas candidat) serait à mettre au compte d’une déception qu’une réelle conviction politique. C’est un homme inquiet, préoccupé et désorienté qui s’est lancé dans la course à la candidature de l’Adema à l’élection présidentielle de 2012.

Épaules trop étroites pour le costume du candidat !

Du Fafpa au ministère du Développement social en passant par l’Amader, on fait planer la menace des dossiers qui pourraient être dépoussiérés à tout moment. Vrai ou faux ?      

Pour certains observateurs, Sékou Diakité s’apprête à donner un sévère coup de poignard dans le dos de l'Adema, ce parti à qui il est assez redevable pour une rapide et brillante ascension politico-administrative. Dans le pire des cas, c'est-à-dire au cas où le bateau Adema prenait feu, de méchantes langues soutiennent que le jeune candidat aux primaires va se rabattre sur le mouvement ‘’Devoir de génération’’ dont il est le parrain. Il peut toujours, selon les mêmes sources, amener ‘’ ce mouvement’’  à voter en grande pompe pour le candidat de son choix, histoire donc d'assurer ses arrières au cas où…

De l’avis de nombreux observateurs avertis de la scène politique, Sékou Diakité qui croit en son étoile comme s’il était investi d’une mission divine, a les épaules trop étroites pour porter le costume du candidat de l’ancien parti au pouvoir. On cite volontiers la gestion chaotique de l’assurance maladie obligatoire avec un déficit de communication sans précédent, décrié au sommet de l’Etat.

Chiaka Doumbia