L’Association des femmes des camps du régiment des commandos parachutistes (AFC-RCP) sont désormais sur leurs grands chevaux. Elles ne sont pas d’accord avec l’arrestation arbitraire de leurs maris. Et elles ne veulent plus que leurs maris Bérets rouges soient arrêtés sous leurs yeux et ceux de leurs enfants. Et elles sont formelles là-dessus.
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Les femmes des commandos parachutistes au cours d'une marche[/caption]
Pour ce faire, elles ont décidé de monter la garde à la porte du camp para en compagnie de leurs enfants. En effet, c’est une véritable intifada à laquelle les femmes des Bérets rouges et leurs enfants sont en train de se livrer depuis hier, mercredi, contre les policiers et les agents de la garde nationale. L’affaire a tourné à l’affrontement avec les policiers, qui sont venus les bombarder avec du gaz lacrymogène. Selon Mme Fanta Samaké que nous avons rencontrée, hier, au camp para de Djicoroni, elle nous a expliqué comment, ils en sont arrivés aux heurts avec les policiers. «Nous étions assises devant le camp, quand les gardes sont venus, nous leur avons dit qu’aucun de nos maris ne sera plus arrêtés ici au camp devant nous et les enfants. Quand les policiers sont venus, ils nous ont bombardés avec du gaz lacrymogène. Nos enfants qui étaient avec nous ont répliqué en jetant des pierres. Lorsque leurs stocks de gaz était épuisé ils sont repartis et en ont ramenés», a-t-elle déclaré. Avant de poursuivre qu’elles ont décidé de monter la garde et veiller au grin devant la porte et aux alentours du camp afin qu’aucun béret rouge ne soit arrêté.
Il faut rappeler que cette révolte des femmes de l’AFC-RCP fait suite à la multiple arrestation des bérets rouges, notamment, celle survenue avant-hier mardi. Il s’agit de l’arrestation du garde du corps de l’ancien ministre Sadio Gassama, le Lieutenant Alhassan Achewel, qui a été bastonné sous les yeux de sa femme avant d’être jeté dans le véhicule et emporté vers une destination inconnue de sa famille. Rappelons que dans notre dernière édition, nous faisions cas de l’arrestation du Lieutenant Mohamed Ouattara, après bien d’autres.
Youssouf Diallo