Après s’être emparé (le week-end dernier) de la ville de Douentza, les terroristes du Mouvement pour l’unicité de la Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) sont à quelques kilomètres de la ville stratégique de Sévaré. Si cette information se vérifiait, le gouvernement doit alors décréter l’Etat d’urgence pour mettre fin à cette progression des rebelles vers le Sud.
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Un groupe d'islamistes à Tombouctou après avoir détruit un mausolée le 1er juillet 2012[/caption]
Ces rebelles ne sont pas prêts à lâcher prise car ils tiennent à envahir le Sud du pays pour y appliquer leur « charia ». Selon nos sources, après avoir mis la main sur la ville de Douentza, ils sont à quelques kilomètres de Sévaré où se trouve le commandement militaire de l’armée malienne. Le hic dans tout cela, c’est qu’après la prise de Douentza, le gouvernement n’a pas encore pipé un mot. Toute chose qui fait dire à certains Maliens que les autorités ne sont pas prêtes pour la libération du pays. En plus, elles insistent sur la négociation avec les envahisseurs du Nord, alors que ces derniers tiennent toujours à l’application de leur « charia ». A cela s’ajoute le silence radio au sein du commandement militaire, à commencer par le ministère de la Défense et des Anciens combattants. Et dire que le Colonel-major Yamoussa Camara (un pur produit de l’ex-junte) avait justifié le coup de force du 22 mars dernier par l’incapacité de l’ancien régime à s’assumer à propos de la rébellion du Nord déclenchée par le MNLA. Au regard de la stratégie des rebelles ces derniers temps, on doit se poser la question : les autorités, surtout militaires, sont-elles réellement à la hauteur de la mission qui leur est confiée ? Les jours à venir nous édifieront davantage.
Paul N’Guessan