« Les larmes de l’innocence », la plume militante du médecin Moussa Djimdé contre l’excision

Jan 11, 2021 - 05:36
Jan 11, 2021 - 06:13
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« Les larmes de l’innocence », la plume militante du médecin Moussa Djimdé contre l’excision
Médecin chercheur et Bio-informaticien au Malaria Research and Training Center (MRTC), Moussa Djimdé dénonce la pratique de l’excision au Mali. Le diplômé de la Faculté de Médecine de Bamako est l’auteur du roman « Les larmes de l’innocence », publié par Togouna Edition, en 2013. L’excision, les violences faites aux filles et aux femmes, l’égalité entre homme et femme, l’éducation sexuelle, les croyances… sont autant de thèmes abordés par la jeune plume de Moussa Djimdé. Le roman de seulement 54 pages retrace la vie éphémère de la jeune Rokiatou, victime d’une infibulation (forme grave de l’excision). Dans le village imaginaire de Bougouba, le romancier part de faits réels pour peindre les séquelles physiques et psychologiques de l’excision pouvant aller jusqu’à la mort comme dans le cas de notre héroïne. « Moussa Djimdé apporte sa modeste contribution à la construction de l’édifice littéraire national dans un pays, tel que le Mali, qui s’est illustré à travers l’histoire par sa richesse culturelle », a écrit Mamadou Bani Diallo, professeur de lettres et critique littéraire qui a préfacé « Les larmes de l’innocence ». Aux dires de professeur de lettres, Djimdé ne prétend pas apporter des solutions toutes faites au problème de l’excision, il s’agit d’utiliser l’écriture pour dépeindre le danger que représente cette pratique. L’excision est une pratique encore encrée au Mali. Selon la dernière Enquête démographique de Santé (EDS VI), 73 % des filles de 0-14 ans sont excisées au Mali. Aussi, 89 % des femmes de 15- 49 ans sont excisées, soit neuf femmes sur dix. Il ressort de l’EDS VI que les excisions sont effectuées principalement par une exciseuse traditionnelle, à l’image de la vielle Soundjè, personnage du roman « Les larmes de l’innocence ». Environ, 70 % des Maliens, relève EDS VI, pensent que l’excision est une nécessité religieuse. Pourtant, la pratique est réalisée aussi bien par les musulmans, les chrétiens ou encore les animistes dans le village de Bougouba, comme l’indique Moussa Djimdé. Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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