Les militaires au pouvoir au Niger exigent l'expulsion de la coordonnatrice de l'Onu sous 72 heures
Les autorités militaires du Niger veulent que la coordonnatrice des Nations unies quitte le pays sous 72 heures. Elles accusent le secrétaire général de l'Onu d'avoir procédé à des "manœuvres sournoises" visant à "contrarier la participation" du pays à la 78e Assemblée générale.
Les militaires ayant pris le pouvoir au Niger ont exigé que la coordonnatrice des Nations unies, Louise Aubin, quitte le pays sous 72 heures, selon un communiqué de la diplomatie nigérienne.
Le ministère dénonce dans son texte les "entraves" orchestrées "sous l'instigation de la France" par le secrétaire général de l’Onu et des "manœuvres sournoises" visant à "contrarier la participation" du Niger à la 78e Assemblée générale de cette organisation tenue en septembre.
"Ce sabotage commandité s'est poursuivi à Vienne à l'occasion de la Conférence générale de l'AIEA du 25 au 29 septembre 2023, à Vienne et au 4e Congrès extraordinaire de l'Union postale universelle (UPU) du 1er au 5 octobre 2023, à Riyad", ajoute le communiqué.
La France se retire
La France a commencé ces derniers jours à retirer ses quelques 1.400 soldats du Niger, après avoir rapatrié à Paris son ambassadeur à Niamey. Ces deux décisions ont été prises à la demande des militaires au pouvoir depuis le coup d'État commis fin juillet.
Le nouveau ministre nigérien des Affaires étrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d'État le représentant du pays à l'Onu, avait été envoyé à New York. Les généraux nigériens avaient dénoncé le refus du secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres de "prendre acte" de la liste officielle des délégués du Niger. M. Sangaré n'avait pas eu droit à prendre la parole lors de l'Assemblée générale.
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