Les présidentiables et les présiden…sciables

Fév 8, 2012 - 04:19
Fév 8, 2012 - 04:19
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De mémoire de Maliens, aucune élection présidentielle n’a enregistré autant de candidats aussi jeunes à l’élection présidentielle. Déjà, près d’une dizaine de jeunes candidats  ont annoncé leur candidature. Un tournant dans l’histoire de notre pays.   La révolution de mars, qui a balayé le régime dictatorial du général Moussa Traoré, reste inachevée. Elle n’a pas accouché du changement tant attendu. Notamment, dans la gestion des affaires publiques, mais aussi, dans l’amélioration des conditions  de vie des populations. Vingt ans après, l’espoir a fait place au désespoir. L’école est plongée dans un coma profond, dont elle peine à en sortir. Le panier de la ménagère n’a jamais été aussi vide. L’insécurité a franchi le seuil du supportable. Car, les bamakois ne dorment plus … que d’un œil. Les  attaques à mains armées et les braquages sont quotidien. Ou presque. Sans compter la corruption, le népotisme…érigés en système. Dans la fonction publique, les recrutements ne se font plus sur la base du mérite, mais plutôt sur la base des connexions sociales. Il faut avoir des parents ou des connaissances haut perchés pour être recruté dans la fonction publique. Dans les services publics, les usagers sont obligés de délier les cordes de la bourse pour être satisfaits. Le détournement du denier public n’est plus un crime. Pire, les « saigneurs » dela Républiquese la coulent douve au volant de luxueuses bagnoles. Bref, la vieille garde semble avoir montré ses limites. D’où la décision de la jeunesse de prendre les choses en main. Déjà, plusieurs jeunes ont annoncé leurs candidatures. Notamment, Ousseyni Amion Guindo dela CODEM, Moussa Mara du parti Yèlèma, Ousmane N’diaye dela Conventionpourla Renaissance CR-FasoGnètaga, Cheick Boukadary Traoré de CARE, Niankoro Yeah Samaké du PACP, Jeamille Bittar de l’UMAM, etc. Tous inscrivent leur candidature dans le cadre d’une alternance générationnelle. Car, disent-ils, la vieille garde doit céder la place aux jeunes décidés à changer les choses. Ousmanne N’diaye, lors de son investiture disait qu’il faut barrer la route au mouvement démocratique, qui a montré ses limites. Surtout, durant ces vingt dernières années de gestion calamiteuse des fonds publics. Pour Niankoro Yeah Samaké, le Mali n’est pas un pays pauvre. Seulement, il a été appauvri par ses propres dirigeants. Même refrain chez le candidat Jeamille Bittar qui disait « vingt ans après l’avènement de la démocratie au Mali, l’écrasante majorité des Maliens  continue de vivre dans la précarité ». Même discours  chez Moussa Mara, dont le parti prône le changement, une rupture avec le système en place.  Dieudonné Diama

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