Les puissances mondiales s'activent face à la crise au Mali

Sep 11, 2012 - 13:09
Sep 11, 2012 - 13:09
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Soixante chefs d'Etat, ainsi que des représentants de la CEDEAO, de l'Union africaine, du Conseil de sécurité des Nations unies, de l'Union européenne et des organisations humanitaires se réuniront à New York le 26 septembre à l'occasion d'une conférence internationale consacrée au Mali et aux menaces sécuritaires croissantes dans la région du Sahel. Les officiels mauritaniens ont évoqué le problème, la semaine dernière, avec le représentant personnel du ministre français des Affaires étrangères chargé du Sahel. "Tous, nous convenons de la gravité de la situation au Mali avec la menace terroriste et de l’intérêt d’y faire face", a déclaré Jean Félix-Paganon à l'issue de son entretien, le 6 septembre à Nouakchott, avec le Président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Le chef de l'Etat mauritanien et le responsable français ont également affirmé la nécessité de restaurer le dialogue politique pour parvenir à réunifier le Mali. "Nous avons une demande malienne, cette demande pourrait ou, semble-t-il, devrait prendre une dimension africaine", a expliqué Félix-Paganon. "Et à ce moment-là, le Conseil de sécurité des Nations unies devra exercer ses responsabilités pour le maintien de la paix et de la sécurité internationale". Les programmes d'assistance comprennent des formations, des acquisitions de matériel et des soutiens aériens et des appuis au niveau des services de renseignement. "La France n’entend pas être un acteur de premier rang, mais elle peut être un facilitateur", a indiqué Félix-Paganon. Il y a un mois, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré qu’une intervention militaire africaine conduite sous les auspices de la CEDEAO et, "éventuellement" de l’Union africaine, était "souhaitable et inéluctable". "Il faut éviter par tous les moyens que cette partie du Mali ne devienne un "Sahélistan" et les ingrédients sont en train de se rassembler pour qu’elle le devienne", avait-il mis en garde. . Les habitants du nord du Mali s'inquiètent toutefois des éventuelles répercussions d'une intervention militaire. "Les craintes d'une intervention armée sont justifiées dans la mesure où les frappes militaires ne font pas la différence entre la victime et l'agresseur, et que les groupes islamistes visés n'offrent pas de cibles claires, parce que leurs membres sont partout dans les quartiers et mêlés à la population", a expliqué à Magharebia Moussa Ag Ali, un habitant de Tombouctou. "Toute force militaire désireuse de lutter contre les terroristes doit agir avec prudence pour ne pas irriter la population locale, qui serait susceptible alors de passer une alliance avec les groupes islamistes", a-t-il ajouté. Par Bakari Guèye et Jemal Oumar pour Magharebia.com  à Nouakchott – 11/09/12

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