La marche de soutien du COREN partie du monument de la paix vers le boulevard de l’indépendance visait un double objectif. Il s’agissait, tout d’abord, pour ces milliers de marcheurs d’exprimer leur solidarité aux populations des régions nord du pays. Mais aussi dévoiler à la face du monde les exactions que subissent celles-ci de la part des bandits armés et de leurs alliés islamistes. Cette marche à laquelle ont pris part l’ancien premier ministre Ousmane Issoufou Maïga et l’ancien ministre Hammadoun Dicko, fut l’occasion pour le COREN de réclamer des poursuites judiciaires contre les responsables de cette barbarie.
Ce sont des milliers de Maliens dont en majorité des ressortissants des régions nord du pays qui sont partis du monument de la paix vers le boulevard de l’indépendance pour exprimer leur indignation face à la situation que vivent les populations du nord. Tout au long de l’itinéraire, les marcheurs ont agité des banderoles réaffirmant l’intégrité du territoire et exhortant les populations à s’organiser pour libérer rapidement les localités sous contrôle des bandits armés.
Sur le boulevard de l’indépendance, où les marcheurs se sont immobilisés, ce ne sont pas les mots d’encouragement qui ont manqué. « La marche de ce jour constitue une victoire du Mali sur ceux qui œuvrent à la division de ses enfants et à la partition de son territoire. Le Mali vaut tous les sacrifices et rien n’est trop grand pour sa libération et son indépendance » a déclaré Malick Alhousseini, secrétaire général du COREN. A ces terroristes, poursuit, le porte parole des ressortissants du nord, nous ne ferons pas le plaisir de parler de leur déclaration d’indépendance. Malick Alhousseini très prolixe sur le sujet estime que ce rêve ne se réalisera jamais dans la mesure où ceux qui parlent de cette indépendance illusoire constituent une infime partie de la communauté touarègue qui, elle – même est ultra-minoritaire dans les régions occupées. Et le secrétaire général du COREN d’ajouter que le vaillant peuple malien résistera pour les bouter, eux et leurs complices hors du territoire.
Même son de cloche chez le président de l’Assemblée régionale de Kidal Homony Maïga qui s’est dit opposé à l’ouverture de toute forme de dialogue avec les occupants. Ce dernier assène à qui veut l’entendre : « nous ferons la guerre pour libérer le nord, qu’on le veuille ou pas nous la ferons. Elle est inévitable ». Le représentant du conseil national de la jeunesse a pour sa part dénoncé l’aggravation de la situation humanitaire. Pour preuve, il n’y a ni eau, ni nourriture encore moins de service de santé et les femmes sont violées quotidiennement. La liste est loin d’être exhaustive.
Les différents intervenants ont demandé l’ouverture d’un corridor humanitaire pour porter aide et assistance à la population. Ils ont en outre demandé à certains pays dont la France, de traduire, les porte-paroles des terroristes et des islamistes du MNLA vivant sur leur sol devant les juridictions criminelles.
Abdoulaye DIARRA