Il n’y a eu aucun coup de feu. Aucun affrontement n’a marqué l’opération menée par les forces françaises et maliennes à Kadji. Une opération montée en collaboration avec un chef traditionnel du village, qui a commencé aux alentours de 15 heures, jeudi 28 février, pour se terminer en début de soirée, ont rapporté plusieurs habitants.
Dix-huit islamistes présumés ont été arrêtés au cours de cette opération, a affirmé un élu local. Des arrestations qui viennent s’ajouter aux quinze personnes déjà appréhendées en début de semaine, dont plusieurs auraient été libérées depuis.
Des militaires restent sur place
Les habitants de Kadji sont réputés pour leur pratique d’un islam rigoureux. La population de Gao les accuse également d’avoir activement collaboré avec le Mujao, le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest, au cours des dix mois de l’occupation islamiste. Les habitants de Kadji sont aussi soupçonnés de continuer, encore aujourd’hui, d’aider les jihadistes à se cacher.
L’opération visait justement à vérifier la validité de ces soupçons, a indiqué un élu local, qui a précisé que les militaires n’avaient trouvé aucun combattant du Mujao dans la ville. Cependant, certaines personnes ont fui la ville avant l’arrivée des soldats, ce qui les rend a priori suspectes.
Une partie des militaires qui ont participé à l’opération sont restés sur place, à Kadji.
Un des chefs d'Aqmi aurait peut-être été tué. Ennahar TV, la télévision algérienne et le quotidien français
Le Monde ont annoncé que les forces françaises auraient tué, il y a quelques jours, Abdelhamid Abou Zeïd, l'un des chefs d'al-Qaïda au Maghreb islamique. Mais l'armée française et l'armée malienne n'ont pas confirmé cette information.
Par
RFI