L'Etat malien a déclenché une opération « déguerpissement des logements administratifs illégalement occupés ». Bamako entend mettre de l'ordre dans ce domaine où le manque à gagner est important. Après l'expiration d'un ultimatum le 31 décembre dernier, des huissiers auraient été contactés et des procédures sont en cours.
Quelles sont les personnes concernées par l'opération ? Les occupants illégaux de logements administratifs. Ils s'agit de fonctionnaires maliens, parfois de hauts fonctionnaires, qui n'ont plus le droit de se loger aux frais de l'Etat - ou n'ont jamais eu ce droit pour certains d'entre eux -, mais qui le font quand même. Or, pour bénéficier d'un logement d'astreinte, un logement de fonction, les règles sont claires au Mali.
Exemple : un fonctionnaire à la retraite depuis 1994, décédé depuis, peut avoir laissé derrière lui une famille continuant d'occuper un logement du domaine de l'Etat. Les personnes concernées peuvent être tout aussi bien des fonctionnaires retraités encore en vie.
Mais il y a aussi la question des sous-locations. Ni fonctionnaire, ni bénéficiaire d'un quelconque logement administratif, un individu peut occuper tout de même l'un de ces logements si son bénéficiaire le lui sous-loue. Un dernier cas recensé : l'occupant d'un logement administratif dans Bamako, qui avait reconstruit le bâtiment avec son propre plan, et qui y vivait un peu comme s'il était le détenteur du titre foncier.
Avec le déclenchement de cette opération « déguerpissement des logements administratifs illégalement occupés », il s'agit donc, pour le ministère malien des Domaines de l'Etat et des Affaires foncières, de mettre de l'ordre dans la maison. L'ultimatum lancé par l'Etat a expiré le 31 décembre dernier. Il y a de « bons élèves » qui ont cédé. Mais de nombreux logements administratifs sont toujours occupés depuis janvier 2016.
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