Monsieur le Premier Ministre,
Le mois bénit du Ramadan vient de s'achever et, par la Grâce de Dieu Le Tout Puissant, dans un climat social apaisé pour tous les fidèles musulmans et tous les travailleurs de notre pays ; malgré la crise sécuritaire que nous traversons dans le nord de notre pays. Par la Grâce de Dieu Le Tout Puissant, les salaires ont été payés par avance, mais surtout les prix des denrées n'ont connu aucune hausse du fait de l'exonération fiscale que votre équipe a bien voulu consentir et en même temps qu'elle s'est assurée de sa répercussion sur les prix sur le marché.
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Monsieur le Premier Ministre, même si vos prédécesseurs ont eu à accorder les mêmes avantages fiscaux, ils n'ont jamais eu, ni le courage politique, ni l'honnêteté morale d'en contrôler, comme vous l'avez fait, leur incidence sur les prix. C'est vous dire, Monsieur le Premier Ministre, combien les exonérations fiscales consenties dans le cadre de la mise en œuvre des politiques publiques de lutte contre la pauvreté, n'ont jamais été aussi correctement gérées pendant ces vingt dernières années et autant profité aux populations qui en sont les vraies bénéficiaires.
Monsieur le Premier Ministre, lorsque, en simple représentant des travailleurs de mon pays, je me suis permis de rappeler, à l'occasion des négociations Gouvemement/UNTM en 2005, l'inapplication de l'Ordonnance N°92-021/P-CTSP du 13 avril 1992 autorisant le Gouvernement à fixer les prix en période de crise, quelle ne fut ma surprise de constater d'une part, que nos interlocuteurs du Gouvernement ignoraient l'existence de cette Ordonnance et d'autre part, d'avoir, par la suite, été accusé « d'humilier le Gouvernement » en produisant une copie de ladite ordonnance.
Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, c'est donc pour avoir «humilié» cette équipe qu'à l'issue de mon mandat au Conseil Economique Social et Culturel en Septembre 2009, j'ai été empêché à dessein de rejoindre mon corps d'origine durant trois (3) années successives. Finalement, c'est le 11 mai 2012 que ma remise à disposition de la Direction Générale des Douanes fut autorisée par votre Gouvernement bien sûr.
L'histoire n'a nullement mis du temps à juger, car votre équipe vient d'apporter la solution à l'un des problèmes que notre organisation syndicale a toujours soumis aux autorités de notre pays.
C'est pour cette raison qu'en prenant le Peuple Malien à témoin et tous les travailleurs de la République, je pris Allah Le Tout Puissant de vous donner à vous et à votre équipe, la force nécessaire pour assurer les missions combien importantes que l'histoire vient de vous confier. Que Dieu Le Tout Puissant bénisse le Mali. AMEN
MOHAMED BASSIROU CAMARA
Chevalier de l'Ordre National