Licenciement de 523 mineurs par l’entreprise BCM à Loulo : La décision du Directeur régional du travail de Kayes annulée par sa hiérarchie

Sep 10, 2012 - 07:12
Sep 10, 2012 - 07:12
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Dans sa correspondance N°110 MTEFP-DNT du 30 août 2012, qu’il a adressée à la Direction de l’entreprise d’exploitation d’or BCM, basée à Loulo dans le cercle de Kéniéba, le Directeur national du Travail, signifie à celle-là que «la décision de l’inspection [de la Direction régionale du travail de Kayes] est nulle et de nul effet. ». Ce qui vient une fois de plus désavouer le Directeur régional du Travail de Kayes, Mamadou Sissoko. Il s’agit de la décision hâtive et irréfléchie du Directeur régional du Travail (inspecteur) de Kayes, qui licencie purement et simplement 523 chefs de familles dont 437 mineurs et 86 délégués de l’entreprise BCM « pour fait de grève ». Saisi par la direction de l’entreprise, M. Sissoko, dont la compétence est remise en cause, puisque très contesté quant il s’agit du secteur minier, n’a pas hésité à faire mettre à la porte les 523 travailleurs de BCM qui ont osé demander, courant juillet dernier, une amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Naturellement, les travailleurs qui en savent sur les droits ont saisi leur hiérarchie, la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) et son secrétaire général Hamadoun Amion Guindo. La centrale syndicale a pesé de tout son poids pour parvenir à faire examiner la décision par l’inspection générale du travail qui, sans hésitation, a sorti son verdict : « la décision est nulle et de nul effet. » Le Directeur national du Travail écrit à la Direction de l’entreprise BCM de réintégrer ses employés qui « n’ont commis aucune faute professionnelle pouvant engendrer un licenciement. » Par contre, c’est le Directeur régional du travail de Kayes, M. Sissoko, qui a agi en ignorance des dispositions réglementaires en la matière et qui régissent les droits et devoirs du travail, consignés dans le Code du Travail et garanti par la Constitution de notre pays. Le très impopulaire inspecteur du travail a à son actif aussi le licenciement de plus de 200 mineurs de l’entreprise LTA et de la Semos de Sadiola. Reste à savoir si le Directeur régional du Travail de Kayes a agi délibérément, c’est-à-dire, sous influence de l’entreprise demanderesse ou s’il a agi en toute conscience. Dans tous les cas, il a été léger et son avenir est en question puisqu’il s’agirait de la énième fois qu’il se voit débouté par et la justice et désavoué par la hiérarchie directe. Amadou Salif Guindo

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