L’imam Mahmoud Dicko : « Le Peuple doit tirer des leçons des alliances électorales aux législatives »
Comme tous les observateurs avisés de la scène politique malienne, l’influent imam Dicko semble considérer les alliances électorales formées par les partis de l’opposition et de la majorité aux législatives de mars et avril comme « une duperie sur le dos du peuple. » Et invite le peuple à tirer des leçons.
Lors d’un meeting tenu, le week-end dernier, à Bamako, cet imam visiblement très fâché contre le trajet que la gouvernance du pays prend a sommé le peuple malien de Kidira à Kidal « de prendre leur destin en mains. » Pour lui, à la convocation du collège électoral, la Coordination des mouvements associations et sympathisants proche de lui, a émis ses intentions d’élire des députés à l’Assemblée nationale. Au même moment, poursuit –t-il, il y a eu une ruée vers la CMAS. « Ça m’a donné des leçons », affirme-t-il.
Et d’ajouter que la même classe politique (opposition et majorité) que les Maliens ont demandé en vain de taire leurs différends pour s’unir autour de la patrie s’est retrouvée dans les mêmes listes électorales au compte des élections législatives. Selon lui, ces alliances s’expliquent par le fait que chacun de ces partis cherchent son intérêt particulier. Sans citer le nom d’un parti politique, l’influent imam Dicko a renchéri que ces politicards se sont retrouvés dans le dos des Maliens et sans l’intervention de personne pour former les alliances électorales. « Le Peuple doit tirer des leçons de ces alliances électorales aux législatives », a-t-il conseillé.
L’ancien Garde des sceaux, Me Mohamed Aly Bathily a été l’une des premières personnalités à dénoncer ces alliances électorales ADEMA-RPM (Majorité présidentielle) et URD (principal parti de l’opposition) au compte des législatives de mars et avril 2020. Cet avocat, qui ne mâche pas ses mots, n’avait pas hésité à appeler le peuple à boycotter ces listes.
Il faut rappeler que l’article 45 de la charte des partis politiques n’interdisse pas ces alliances, les partis peuvent, dans le cadre des élections, contracter librement des alliances. Une alliance de partis ne peut avoir une capacité juridique propre. Afin de préserver la transparence dans le jeu démocratique, les alliances doivent être rendues publiques sans délai. »
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb .net
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