Lutte contre la corruption en Afrique : en RDC, deux lanceurs d’alerte révèlent des schémas frauduleux

Mar 2, 2021 - 04:23
Mar 2, 2021 - 04:23
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Lutte contre la corruption en Afrique : en RDC, deux lanceurs d’alerte révèlent des schémas frauduleux
La Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) basée à Paris a donné l’information dans un communiqué en date du 26 février 2021. Deux lanceurs d’alerte congolais ont révélé des réseaux de blanchiment d’argent et de contournement de sanctions internationales au sein de la Afriland First Bank RDC. Navy Malela et Gradi Koko sont entrés dans l’histoire par la grande porte. Ces deux anciens agents du Département d’audit d’Afriland First Bank, filiale congolaise d’une banque camerounaise, ont transmis, courant 2020, des « documents compromettants » à des ONG et des journalistes. Des documents qui épinglent en partie l’homme d’affaires israélien Dan Gertler. Ce dernier aurait établi un réseau de blanchiment d’argent pour échapper aux sanctions américaines prises contre lui, et acquérir de nouveaux actifs miniers en République Démocratique du Congo (RDC). Lanceurs d’alerte… en danger ! Pour avoir dénoncé la corruption, Navy Malela et Gradi Koko sont juridiquement et physiquement menacés. « Ils ont pris d’énormes risques pour leur sécurité personnelle, et celle de leur famille. Un d’entre eux a été sérieusement menacé et ils n’ont eu d’autres choix que de s’exiler en Europe », a indiqué PPLAAF dans son communiqué. Lors d’une conférence de presse le 25 février dernier, l’avocat d’Afriland, Me Eric Moutet, a déclaré que les deux lanceurs d’alerte avaient été « condamnés à mort » par un tribunal de Kinshasa en septembre 2020. Un jugement resté « introuvable » selon PPLAAF. « Il serait incroyable qu’on puisse condamner à mort des lanceurs d’alerte sans leur donner la possibilité de se défendre, et de ne pas poursuivre ceux qui permettent à l’argent du peuple congolais de disparaitre », a déclaré Navy Malela. Si un tel jugement avait été rendu, dénonce PPLAAF, il l’aurait été au détriment de l’ensemble des droits de la défense des deux lanceurs d’alerte. « Notre message pour le peuple congolais est celui de la prise de conscience collective », a déclaré Gradi Koko. Et de conclure : « Nous devons nous lever pour mettre hors d’état de nuire ces réseaux qui se servent des richesses de notre beau pays ». A savoir que la Plateforme de Protection des Lanceurs d’Alerte en Afrique (PPLAAF) existe au Mali. Elle est représentée par un certain Fadiala Coulibaly, le lanceur d’alerte qui avait révélé les malversations financières au sein de l’Assemblée permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM). Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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