Lutte contre la corruption: la ministre Safia Boly décline les 7 missions de son département
La ministre de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie publique était, ce vendredi matin, face à la Presse. L’occasion pour Safia Boly de faire connaître les missions assignées à ce ministère qui existe pour la première fois au Mali.
-Maliweb.net- Retard, absentéisme, lourdeur, corruption, manque de transparence, manque de courtoisie envers les usagers... Les maux de l’administration malienne sont nombreux et profonds. Pour changer la donne et redonner confiance aux Maliens en leur administration, le président IBK a jeté son dévolu sur l’ancienne fonctionnaire des Nations Unies Safia Boly. Titulaire d’une Maîtrise en Administration des Affaires de l’Université de l’Etat de Floride, aux Etats-Unis, Boly a passé les 16 dernières années de sa vie dans la haute administration onusienne.
Dépasser le cap des discours…
Pour relever les défis qui attendent, elle et son équipe, Safi Boly compte s’appuyer sur des services techniques relevant désormais de son département notamment: le Contrôle général des Services Publics, le Commissariat au Développement institutionnel et l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite(OCLEI).Rendre la vie « publique transparente », n’est pourtant pas un terme nouveau au Mali, ce qui serait nouveau c’est qu’on réussisse à dépasser le cap des discours. Cette mission, explique la ministre, n’est pas le fait du seul ministère de la Réforme de l’Administration et de la Transparence de la Vie publique. «Nous avons un rôle d’appui», indique-t-elle aux journalistes.
Dans les notes remises à la presse, la conférencière décline les 7 missions assignées à son département. A savoir: conduire les reformes administratives institutionnelles et politiques; promouvoir la bonne gouvernance par l’amélioration de la qualité des services publics; améliorer la gestion des ressources humaines; contribuer au développement de l’administration numérique; adapter les missions et les structures de l’Etat au développement du pays; concourir à la mise en place des mesures de lutte contre l’enrichissement illicite; promouvoir l’éthique et la transparence dans la gestion publique.
Répondant aux questions des journalistes, la ministre Boly revient sur son « abus de pouvoir» sur un subordonné à l’ONU. «Il y a eu un incident», reconnait la ministre. Cependant contrairement à ce qui est rapporté dans la presse, «je n’ai jamais fait l’objet de sanction disciplinaire». Pour preuve, la ministre affirme que l’incident en question a eu lieu en 2013 et jusqu’à sa nomination, elle travaillait encore à l’ONU dans des postes à responsabilités beaucoup plus importantes.
Mamadou TOGOLA/Maliweb.net
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