Lynchage du Président de la République par des badauds: L’exception malienne
Le lynchage du président de la république en fonction dans le cadre de son mandat d’intérimaire bien en cours, mieux une personne âgée, jusque dans son bureau, continue de susciter colère et indignation, railleries et interrogations dans beaucoup de pays africains et d’ailleurs. Le Mali a vraiment touché le fond, le tréfonds. Mon Dieu, bon Dieu, qu’allons nous devenir ?
Pour une fois, on a eu beaucoup envie à être Azawadien que malien. Même eux, ont condamné en estimant, que le Président Dioncounda est et reste le seul et unique interlocuteur de la désormais République Islamique de l’Azawad. Et si la police islamique avait été présente à Bamako ce jour là, aucun doute qu’ils auraient opérés des amputations et pourquoi pas des lapidations – exécutions. Heureusement pour eux, Ansardine d’Iyad AG Ghaly, n’a pour l’instant pas foulé le sol perdu de la capitale de ce qui reste du Mali
Mais dans la veine des protestations, indignations, nous disons, que le département en charge de l’action humanitaire, doit maintenant et tout de suite, renoncer au vocable cher aux Présidents Konaré et Touré, c'est-à-dire, les Personnes Agées. Ces sexagénaires et octogénaires, devraient désormais et en tous lieux, faire énormément attention aux personnes qu’ils pourraient rencontrés sur leur chemin, où que ce soit, ici à Bamako, dans les pharmacies, super- marchés et pourquoi pas même dans les mosquées. En face, des jeunes physiquement bien en forme, pour un oui ou pour un non, n’hésiteraient pas à leur régler leurs comptes à moins qu’ils ne soient contrariés.
Jusqu’ici, dans tous les pays du monde, on avait l’habitude de voir des Présidents et rois arrêtés, emprisonnés, jugés, condamnés à mort et exécutés. Des chefs d’état assassinés au cours des cérémonies officielles par des illuminés, des chefs d’état ou rois assassinés pendant des coups d’état. Mais, jusqu’ici, personne n’avait vu, des manifestants soutenus jusqu’au bout par des forces de Défense et de securité, marchés jusqu’au cœur de la République, violés les lieux avant de porter la main sur le Président de la République.
Dioncounda Traoré, le martyr vivant du Mali, c’est le lieu de le dire, assumait encore ce lundi 21 mai, les dernières quarante huit heures de son mandat d’intérimaire. Ces badauds qui ont insulté notre pays après ce maudit coup, auraient inconséquemment eu justificatif à leur malédiction, s’ils avaient perpétré leur forfaiture des jours suivants la fin de l’intérim. Mais non, un Président sexagénaire, dans l’exercice de ses activités de Président de la République par intérim, donc fondé à faire prévaloir ses droits à la charge pour lesquels, ces badauds et leurs commanditaires avaient perdu leur sommeil et s’étaient jurés de l’en extraire. Mon dieu, bon Dieu, ce qui s’est passé sous nos cieux, ici à Bamako, en République du Mali, ne s’était passé nulle part jusqu’ici dans le monde, même dans les pays réputés les plus barbares. Mais que faire, que dire, dès lors qu’on est dans un pays où l’on se guerroie pour le pouvoir au centre et dans le sud, pendant que les populations des 2/3 du pays purement et simplement annexés, souffrent de faim, de soif et d’humiliation.
L’exception malienne, nous restons à ce jour encore, le seul pays au monde où personne ne s’inquiète que des centaines et des centaines de soldats armés jusqu’aux dents, rompus aux techniques de combat en ville, non maîtrisés, circulent dans le pays. Que préparent – ils, personne ne saurait le dire. L’exception malienne encore, le Mali, notre pays reste le seul pays au monde où, des hommes morts aux combats dans les deux camps, au cours de la triste soirée du 30 avril et jours suivants, ne soulèvent aucune inquiétude. L’exception malienne, ce n’est pas tout, suivez mon regard, votre regard, nos regards. Ahurissant et profondément pathétique.
Sory de Moti
Malheur à ceux qui osent porter la main sur un chef
Au Mali amputé des 2/3 de son territoire par une armée d’occupants plus dotés en armement et mieux entraînés dans les techniques de combats propres aux terrains, on a trouvé mieux que de travailler à solutionner le problème de l’occupation des 3régions. La guerre pour le contrôle d’un pouvoir qui ne dépassera guerre la ville de Mopti, une cité désormais à la merci de soldats qui au lieu de tenter de temps à autre des incursions vers Douentza dans la perspective d’une possible libération de la capitale du Hairé, s’occupent des femmes qui sans savoir pourquoi, paient à ces braves et dignes soldats, fugitifs des champs de batailles, l’humiliant droit de cuissage. Ils ne font plus de détails et tout passe dès qu’il est question de satisfaire leur immonde libido.
A Mopti – ville, des informations qui nous parviennent font état de l’agacement des populations, notamment celles de Sevaré qui, ne seraient plus loin de vouloir faire recours aux soldats d’Ansardine, ne serait-ce que préserver leur dignité de femme.
Pour revenir à ce qui est arrivé dans notre pays le 21 mai dernier, l’acte est indicatif d’une malédiction qui perdurera et que la seule et unique manière de laver l’affront, c’est celle de la traque et de la punition des auteurs, de tous les auteurs et leurs complices.
Nous avions non sans colère appris, que des personnes sont interpellées et que certains d’entre elles seraient détenus à la ‘’MACBA’’, sans que personne à ce jour, ne soit en mesure de mettre un nom sur un visage.
Sory de Moti
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