Malgré le constat patent de difficultés pratiques à tenir l’élection présidentielle le 28 juillet prochain, partagé par le gouvernement malien et ses partenaires techniques et financiers, la France et certaines organisations des nations unies estiment que la meilleure solution de sortie de crise pour le Mali est d’organiser la présidentielle à la date indiquée. Ce qui veut dire en clair que la date du 28 juillet prochain demeure d’actualité et de rigueur pour la tenue du scrutin présidentiel

Juin 30, 2013 - 18:30
Juillet 1, 2013 - 06:35
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Suite au réaménagement du gouvernement Diango Cissoko survenu le 22 juin dernier, le Fonds monétaire international (FMI)  a publié, deux jours plus tard, un document intitulé " Note sur les raisons du changement du Gouvernement au Mali ". Une missive contre les plus hautes autorités maliennes, qui s'est vite répandue sur la place publique. Même si le Représentant-résident de l'institution du Bretton Wood estime que la note était destinée à un usage interne, sa teneur a mis en colère les autorités de Bamako.   En effet, si ce texte était frappé du sceau de la confidentialité, la rapidité avec laquelle il s'est retrouvé sur les différents sites d'information et dans la presse fait croire qu'il s'agissait bien d'une campagne délibérée résultant d'une volonté de nuire au gouvernement de la transition, en mettant en doute sa crédibilité et même sa moralité par rapport à la gestion de certains dossiers. Avec un tel brûlot, on peut dire que le FMI a outrepassé son cadre d'intervention qui est d'apporter une assistance technique et financière à notre pays, comme partout où il intervient.   Mais cela ne doit nullement être confondu avec une immixtion dans des affaires relevant  de la souveraineté nationale. Certes, Tiéna Coulibaly a été un bon ministre des Finances dont la compétence et la rigueur ont été reconnues par tous, mais de là à mettre en cause l’intégrité de son successeur au motif qu’il est de la même coloration politique que le président intérimaire, il y a un pas que le FMI n’a pas hésité à franchir.  Ce qui n’a pas été du goût des autorités maliennes qui ont vite réagit.   Mais comme la primature a tenu à le préciser "le réaménagement du Gouvernement est une prérogative exclusive des autorités compétentes ". Le FMI ne saurait, en aucune manière, se substituer à ces autorités dans le choix des hommes à occuper tel ou tel poste ministériel. Aussi, la primature de préciser que le gouvernement de transition connait bien sa mission et l'exécute dans l'intérêt du peuple malien. Il s'agit de la libération du nord et de l'organisation des élections. Au-delà de ces deux missions, la République continue et le gouvernement ne peut ignorer d'autres aspects incontournables pour la vie de la Nation.   Au cours d'une rencontre tenue le 26 juin avec le ministre des Finances, le Représentant-résident du FMI a rassuré le Gouvernement quant à l'engagement de son institution d'apporter son soutien au cadre macroéconomique et aux reformes  à travers  notamment la mise en œuvre des missions d'assistance technique. S'agissant du document qui a motivé ladite rencontre, le Représentant résident a précisé que c'est «une note à usage interne». Il a dit regretter sa diffusion sur les sites internet et dans la presse avant de présenter ses excuses au ministre des finances et, à travers lui, à tout le gouvernement.   On peut donc considérer que l’incident, qui a semé un bel émoi dans le microcosme politique malien (certains redoutant des représailles du FMI) est clos.             Y. Camara

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