Mali : la mission de l'UE opérationnelle à la mi-mars. Paris confirme la capture de chefs islamistes .

Fév 5, 2013 - 05:52
Fév 5, 2013 - 23:18
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Alors qu'une réunion internationale de soutien au Mali a lieu mardi à Bruxelles, en France, le sort du pays sera débattu le 27 février à l'Assemblée. 16h10 : « Coordination antiterroriste » avec les soldats français, selon le MNLA.Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a affirmé mardi se « coordonner » dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les « terroristes » islamistes mis en fuite ces dernières semaines. « Dans le cadre de la coordination antiterroriste mise en place avec les forces françaises de l'opération Serval, le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de l'interrogatoire » de deux « hauts responsables terroristes » dont le mouvement rebelle touareg revendique l'arrestation, selon un communiqué du porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, actuellement à Ouagadougou.
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15h12 : Paris confirme la capture de chefs islamistes par le MNLA. La France a confirmé la capture par les rebelles touaregs de « plusieurs personnalités » du groupe islamiste Ansar Dine dans le nord du Mali. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) a annoncé lundi la capture de deux chefs islamistes, dont le numéro trois d'Ansar Dine, qui fuyaient les bombardements de l'armée française près de la frontière algérienne. « Le MLNA nous a annoncé avoir arrêté plusieurs personnalités du mouvement Ansar Ed Dine. Nous avons constaté la réalité de ces faits. Pour l'instant, ce sont des prisonniers du MNLA », a indiqué le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, en marge d'un déplacement à Vannes.
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Jean-Yves Le Drian - AFP
14h37 : La mission de l'UE au Mali opérationnelle à la mi-mars. Le ministre français de la Défense a confirmé le lancement prochain de la mission européenne de formation de l'armée malienne (European Union Training Mission, EUTM), qui devrait être pleinement opérationnelle à compter du 15 mars. Cette opération, dont le début est officiellement programmé le 12 février, mobilisera près de 500 hommes à l'échelle de l'Union européenne. Quelque 2.600 militaires maliens sont concernés par ce programme qui, outre ses volets purement militaires, prévoit également «une formation au droit international humanitaire et à la protection des civils». Une cinquantaine de militaires du 2e RIMA du Mans (Sarthe) partiront avant la fin de la semaine au Mali dans le cadre de l'EUTM. « Dans les jours qui viennent, ce sont au moins 120 militaires français qui vont être déployés pour former le noyau dur de cette mission européenne », a dit Jean-Yves Le Drian.
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Mali : la communauté internationale se mobilise à Bruxelles
13h20  : En déplacement au au Parlement européen à Strasbourg, François Hollande a fermement défendu l'implication d'Alger dans la lutte contre le terrorisme. « Je veux ici dire combien l'Algérie a souffert pendant des années et des années du terrorisme, et qu'il s'il y a un pays qui ici est la victime de la barbarie c'est bien l'Algérie », a souligné le président français. Evoquant l'intervention au Mali _ assurant que la France n'avait « aucun intérêt » économique à défendre _ le président a justifié la décision prise le 11 janvier d'engager l'armée française, sans laquelle, a-t-il réaffirmé, les groupes terroristes auraient pris le contrôle de « l'ensemble du Mali » pesant ainsi sur « l'ensemble de l'Afrique de l'ouest ». Il a aussi rappelé la prise d'otages meurtrière d'In Amenas en janvier, nouvelle preuve à ses yeux des souffrances endurées par l'Algérie. « Nous aurons besoin de l'Algérie dans cette région du monde (...) pour lutter contre le terrorisme (...) pour favoriser une politique de développement (...) et pour le dialogue politique y compris avec les Touareg », a insisté François Hollande.
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12h55 : La communauté internationale réunie à Bruxelles se mobilise pour l'avenir du Mali -Une quarantaine de responsables des pays d'Afrique de l'ouest, d'Europe et des grandes organisations comme l'ONU, l'Union Africaine, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) ou la Banque Mondiale participent à cette réunion du Groupe de soutien au Mali. « Le monde entier est là. Nous allons réfléchir aujourd'hui sur tout ce qui concerne la stabilisation » du Mali, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly. La réunion porte notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la force ouest-africaine (Misma), chargée d'aider l'armée malienne à reconquérir la partie nord qui était contrôlée par des groupes islamistes armés jusqu'à l'intervention française. « Aujourd'hui, c'est la manifestation de la solidarité internationale envers le Mali », a souligné Ali Coulibaly, ministre de l'Intégration africaine de la Côte d'Ivoire, le pays qui préside la Cedeao. « Nous espérons que la communauté internationale restera mobilisée et que les financements que nous attendons pour la Misma vont se concrétiser », a-t-il ajouté en indiquant que son pays était « favorable » à une évolution du statut de la Misma pour qu'elle passe sous l'autorité de l'ONU. Les responsables réunis à Bruxelles devaient également discuter des moyens d'aider les autorités maliennes à organiser des élections d'ici au 31 juillet, comme l'a promis le président malien par intérim Dioncounda Traoré.
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12h35 : L'Assemblée nationale débattra le 27 février du sort du Mali après les combats -La tenue d'un débat sur « les perspectives de reconstruction et de développement du Mali, au-delà de l'intervention militaire » de la France a été décidée, à la demande des socialistes, par la conférence des présidents de l'Assemblée, qui rassemble notamment, autour de son président Claude Bartolone, les principaux chefs de file des groupes politiques.
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12h28 : François Hollande engage l'Europe à lutter contre le trafic de drogue en Afrique de l'Ouest -Le président français a appelé l'Europe mardi, à participer au développement du Sahel, à la suite de l'intervention française au Mali, et à donner la priorité à la lutte contre la drogue car « le terrorisme se nourrit du trafic de narcotiques ». Intervenant devant le Parlement européen à Strasbourg, il a justifié sa décision de faire intervenir l'armée française au Mali « dans le cadre du droit international ». Il a précisé que l'Europe était désormais « attendue pour participer au développement du Sahel en tirant les leçons des politiques qui ont été menées jusqu'à présent et qui n'ont pas empêché l'effondrement de l'économie de ces pays et surtout le développement des trafics ». « La lutte contre le trafic de drogue est un élément essentiel si nous voulons lutter contre le terrorisme. Parce que le terrorisme se nourrit du trafic de narcotiques partout dans le monde, et notamment dans l'Afrique de l'Ouest ».
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12h28 : 1.800 soldats tchadiens sont entrés dans Kidal -Le contingent est entré dans l'ancien fief des groupes islamistes dans le nord du Mali, pour « la sécuriser », a indiqué mardi le ministère français de la Défense. « Les Français poursuivent quant à eux le contrôle de l'aéroport grâce au renfort de deux sections parachutistes », quelques dizaines d'hommes. Le Tchad s'est engagé à fournir 2.000 soldats, qui ne font pas partie de la Misma, mais agissent en coordination avec elle. Kidal, à 1.500 km de Bamako, a longtemps été le bastion d'Ansar Dine. Mais avant même l'arrivée dans la nuit du 29 au 30 janvier de soldats français qui ont pris le contrôle de l'aéroport, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, groupe dissident d'Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg). Selon Paris, c'est dans la région de Kidal, dans le massif des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel.
------------------------------ 09h30:L'armée de l'air américaine a effectué 30 vols pour aider la France engagée militairement au Mali, a annoncé lundi un porte-parole du ministère américain de la Défense. Le vice-président américain Joe Biden a lui relevé l'intervention "décisive" de la France au Mali. Il a salué le "courage" et "la compétence impressionnante" des soldats français. "Depuis que le ravitaillement aérien a débuté le 27 janvier, l'US Air Force a effectué neuf missions et a transporté 180'000 litres de carburant pour l'aviation française", a ajouté le porte-parole. Les C-17 américains ont également transporté quelque 610 hommes et 760 tonnes d'équipement et de provisions. Au Mali, soldats français et maliens poursuivent dans le nord-est du Mali la traque des islamistes qui s'y sont réfugiés depuis la chute des grandes villes de Gao, Tombouctou et Kidal. ------------------------------
BFMTV
9h29 : Démantèlement d'une filière jihadiste vers le Sahel -Quatre personnes, trois Franco-Congolais et un Malien, ont été interpellées mardi matin en région parisienne dans le cadre d'une enquête sur une filière de jihadistes vers le Sahel, a-t-on appris de sources concordantes. Menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), cette opération est liée à « l'arrestation d'un individu il y a quelques mois » à la frontière entre le Niger et le Mali, a indiqué le ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur BFMTV et RMC. Menée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, cette enquête porte sur une filière d'acheminement de jihadistes vers le Sahel, a indiqué une source policière. Trois Franco-Congolais et un Malien ont été interpellés en région parisienne, a-t-on ajouté sans plus de précision. Manuel Valls a mis en garde les candidats français au jihad, estimant que les services en avaient recensé « plusieurs dizaines en Syrie » et « quelques individus au Sahel ». « Il y a probablement une poignée de Français qui sont au Sahel » et « deux ont été arrêtés au cours de ces derniers mois » alors qu'ils voulaient se rendre au Sahel pour combattre, celui qui a conduit à l'opération de mardi « et un autre au Mali ». Cela fait plusieurs mois que cette filière est suivie », a-t-il dit. S'il n'y a pas eu « de menace directe » d'attentat depuis le début du conflit au Mali, « la police française, les services de renseignement sont sur le qui-vive », a-t-il dit, rappelant le démantèlement fin 2011 de la cellule de Cannes/Torcy, soupçonnée d'avoir voulu organiser une filière de jihadistes et d'avoir commis l'attentat contre un commerce juif de Sarcelles en septembre. Le ministre de l'Intérieur a également prévenu que « d'autres expulsions » d'imams radicaux étaient prévues.
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7h39 : 30 vols de l'armée de l'air américaine -L'armée de l'air américaine a effectué trente vols pour aider la France engagée militairement au Mali, a annoncé lundi soir un porte-parole du ministère américain de la Défense. « Des C-17 de l'US Air Force ont accompli 30 vols pour transporter quelque 610 hommes et 760 tonnes d'équipement et de provisions » à la date du dimanche 3 février, a précisé le porte-parole, le commandant Rob Firman. « Depuis que le ravitaillement aérien a débuté le 27 janvier, l'US Air Force a effectué neuf missions et a transporté 180.000 litres de carburant pour l'aviation française », a-t-il ajouté. Ces précisions ont apportées après que le vice-président américain Joe Biden eut salué lundi l'intervention « décisive » de la France au Mali. M. Biden a salué le « courage » et « la compétence impressionnante » des soldats français au Mali.
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AFP
04h30 : 8.000 soldats pour assurer la transition -Le groupe de soutien pour le Mali, qui regroupe l'Union européenne, l'Union africaine, la Cédéao et l'Onu, se réunit mardi à Bruxelles pour trouver le moyen de conserver l'avantage militaire conquis sur le terrain par les forces franco-maliennes. Les rapides progrès, sans combat, des armées française et malienne face aux rebelles islamistes dans le nord du Mali obligent les diplomates à s'interroger sur les moyens d'assurer sur le long terme la sécurité dans la région. C'est dans cet esprit que seront abordées mardi les questions du soutien au développement économique et à la démocratie dans le Nord-Mali, ainsi que les solutions à apporter aux revendications politiques des Touaregs. Les participants discuteront par ailleurs du financement, de l'équipement et de la formation de la Misma, la Mission internationale de soutien au Mali qui doit assurer le relais de la France dans le pays. Son déploiement se heurte à des difficultés logistiques et aux interrogations sur son financement, son coût étant estimé à un milliard de dollars. Formée essentiellement par les armées des pays d'Afrique de l'Ouest, elle devrait disposer de plus de 8.000 soldats.
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Par Les Echos | 05/02 | 07:37
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