Devant ses hôtes, le
Premier ministre malien part d’un postulat : «
Si, de la même façon que certains partenaires ont décidé de quitter certaines localités, ils décident de partir demain, qu'est-ce qu'on fait ? » Sans la citer nommément, Choguel Maïga parle de la France, qui a annoncé le
retrait de ses troupes de plusieurs localités du nord du Mali.
Ensuite, le chef du gouvernement ne prononce pas le nom de la
société militaire privée russe Wagner, qui a recours au mercenariat. Mais il glisse : «
Il y a des zones abandonnées qu'il faut occuper aujourd'hui. On ne peut pas les laisser vides. (...) On ne peut pas nous interdire d'acheter du matériel à un pays avec lequel on a un accord parce qu'un autre ne veut pas. On ne peut pas nous empêcher d'envoyer des gens être formés dans un pays donné parce qu'un autre pays ne veut pas. On est obligé de nous interroger : ne faut-il pas avoir de plan B ? »
Et, probablement pour réconforter sa posture, il établit un bilan plutôt négatif de l’action des forces internationales au Mali : «
Le terrorisme s'est étendu. L'autorité et la souveraineté de l'État ne sont pas restaurées partout. »
Choguel Maïga termine ses propos sur le sujet sécuritaire par un nationalisme affiché. Ainsi pour n’avoir pas été associé aux discussions, le Mali aurait récemment refusé à l’ONU l’augmentation du nombre de Casques bleus présents sur son territoire.