Intervention militaire au Mali: "Prudence" pour Ban Ki-moon, "Urgence" pour F. Hollande

Sep 26, 2012 - 19:01
Sep 26, 2012 - 20:28
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Mali: Ban Ki-moon incite à la "prudence"

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a estimé mercredi que "toute solution militaire" pour libérer le nord du Mali occupé par des groupes islamistes devait être envisagée avec "extrême prudence". "Toute solution militaire pour résoudre la crise sécuritaire dans le nord du Mali devrait être envisagée avec une extrême prudence. Elle pourrait avoir de graves conséquences humanitaires", a déclaré Ban Ki-moon, récemment saisi par Bamako d'une demande de résolution autorisant une intervention militaire. AFP Publié 

Hollande demande une convocation urgente du Conseil de sécurité sur le Mali

François Hollande a demandé "une convocation la plus rapide possible du Conseil de sécurité" sur le dossier malien, mercredi 26 septembre à l'ONU, à l'occasion d'un sommet sur le Sahel organisé en marge de la 67e Assemblée générale des Nations unies, a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse. "Il ne peut être imaginable de différer la solution, a estimé le président français. J'ai moi-même insisté sur le fait que toute perte de temps consituerait une complication supplémentaire." Selon lui, une telle résolution permettrait"l'autorisation d'une force de stabilisation qui pourrait être organisée par la Cédéao[Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest] et l'Union africaine et dont la France soutiendrait le déploiement sur le plan logistique". Aux yeux de M. Hollande, "cette résolution du Conseil de sécurité offrirait un cadre légal à la mise en œuvre d'une telle intervention", a-t-il poursuivi. Se félicitant de la saisine de la communauté internationale par "les autorités maliennes [qui] ont longtemps hésité ", le président, à l'issue de ce sommet regroupant nombre de pays africains, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, le président du Conseil européen, Herman Von Rompuy, ainsi que des représentants de l'Union africaine et de la Cédéao, a évoqué l'"extrême clarté d'un certain nombre de chefs d'Etat et de gouvernement" sur le dossier, soulignant notamment que "Nigeria, Sénégal, Niger se sont pleinement impliqués dans ce processus". "La France prendra toutes ses responsabilités", a assuré M. Hollande, pour qui "il ne peut pas être question de négocier avec des terroristes". Le président a également exclu toute organisation d'un scrutin préalable : "Comment organiserdes élections avec un Nord Mali occupé par des organisations terroristes, qui appliquent une loi qui n'est pas celle de la démocratie ?" Au chapitre des otages français retenus au Sahel, "nous ne pouvons pasconditionner notre position par rapport au Nord Mali par rapport à la question des otages", a insisté le président, qui a néanmoins "rappelé que la France ferait tout pour la libération de ses ressortissants" et estimé que "sur les otages, la discrétion est la plus sage des décisions". Le Monde.fr |   

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