Mali : Ben le cerveau dénonce l’augmentation du budget du CNT et de la Présidence de la République
Le Président du Mouvement ‘’ Yerewolo Debout sur les remparts’’ non moins membre du Conseil national de Transition, Adama Diarra alias Ben le Cerveau, est très critique à l’augmentation des budgets de l’organe législatif de transition et de la Présidence de la République. « Je ne vois pas l’utilité », tranche ce proche des autorités de la transition.
La vidéo du Président du Mouvement ‘’ Yerewolo Debout sur les remparts à la Radio Peace FM est devenue virale sur les réseaux Sociaux. Ce Proche des autorités de la transition s’est montré très critique à certaines pratiques qu’il juge inopportun en cette période de conjoncture. Pour l’une des rares fois, Ben le Cerveau s’en prend à la gestion du Colonel Assimi Goïta en reprochant à la Présidence de la République qu’il dirige de vouloir augmenter son budget. « Président Assimi Goîta, je ne comprends pas pourquoi le budget de Koulouba va passer de 18 milliards FCFA à 22 milliards FCFA », a interrogé ce conseiller au conseil national de transition, annonçant que le texte de l’augmentation du budget de la Présidence va passer devant le CNT le 16 décembre prochain. « Nous allons tout faire pour qu’il ne passe pas. Je suis contre », a-t-il prévenu.
Outre l’augmentation du budget de l’Institution de la Présidence, le Président du mouvement Yerewolo debout sur les remparts juge inopportun la publication de la liste additive des 26 membres nouveaux membres du CNT. A l’en croire, cette augmentation aura une incidence financière de plus de trois milliards FCFA sur les caisses. « Le budget du CNT va passer de 9 milliards FCFA à près de 13 milliards FCFA », a indiqué Ben le cerveau ajoutant qu’il ne voit pas la valeur ajoutée de cette liste additive sur le fonctionnement de l’organe législatif de transition. Le Président de Yerewolo s’oppose et estime que cette augmentation des budgets des Institutions sape les efforts que la transition avait entrepris en revoyant à la baisse le train de vie de l’Etat.
Toujours, il dit également s’opposer à la campagne du Ministère des Transports de rendre obligatoire le port des casques pour les usagers des engins à deux roues. Et d’enfoncer le clou : « au moment où le pouvoir d’achat des maliens baisse c’est ce moment précis que le gouvernement choisit pour prendre une telle mesure impopulaire ». « A qui l’Etat a attribué ce marché », s’interroge Adama Diarra.
Par ailleurs, cet acteur de la société civile très réputé pour ses prises de position par rapport aux questions d’intérêts nationales s’affiche comme un non partisan du respect des textes dans les périodes exceptionnelles. « Je me demande pourquoi nous dévons être un esclave des textes que quelques minorités de personnes ont pris. Dans une situation de crise, on prend des décisions qui permettent de résoudre les problèmes et lorsque la crise aura pris fin, on se tourne vers les textes », souligne l’orateur en faisant allusion à une conclusion des Assises Nationales de la Refondation qui a demandé d’augmenter les membres du CNT à 147. Il dénonce de l’amateurisme au sommet de l’Etat et estime que le combat est trop sérieux pour que la transition puisse tomber dans certains travers. Adama Ben Diarra pense que le les autorités de la transition ont atteint le point de non-retour pour se permettre certains pratiques qui pourraient compromettre le combat pour le respect de la souveraineté du Mali.
Toujours dans cette vidéo de huit minutes, ce membre du CNT règle ses comptes avec ceux qui par peur de perdre les faveurs des autorités de transitions refusent de dire la vérité. « Notre combat est pour le Mali et non pour gagner les faveurs d’une personne », a-t-il craché. Le ton et le gestuel du leader de Yerewolo montrent à suffisance que ce mouvement ne souffle plus dans la même trompette que le pouvoir de la transition en matière de la gouvernance du pays.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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