Un an après la signature de l’Accord d’Alger, qui dessinait les contours de la paix entre les groupes rebelles du Nord du pays et le gouvernement malien, il a rencontré les autorités pour continuer d’en préciser la mise en œuvre.
Ce n’est pas le premier voyage dans la capitale malienne du chef de file des représentants des mouvements du Nord (Coordination des mouvements de l’Azawad), puisqu’il y avait déjà séjourné en 2007 et 2010. Mais il a cette fois-ci était reçu à plusieurs reprises et longuement par le chef de l’État,
Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). Une première fois au palais présidentiel pour la rupture du jeûne. Puis une seconde fois, au domicile privé du président, à Sebenicoro, le 25 juin dernier, loin des caméras et de la presse.
Lors de son séjour bamakois, Bilal Ag Acherif nous a reçus pour évoquer ses discussions avec IBK, l’avenir de l’Accord d’Alger, mais aussi la situation dans le Nord et son rapport avec les groupes terroristes qui continuent de faire régner l’insécurité au Mali.
Jeune Afrique : De quoi avez-vous parlé avec Ibrahim Boubacar Keïta ?
Bilal Ag Acherif : Le président IBK m’a vraiment fait l’impression de vouloir donner un nouveau souffle à l’accord de paix. En ce qui me concerne, je lui ai réaffirmé l’engagement que nous avons pris d’aboutir à des résultats significatifs dans l’intérêt des populations du Nord. Le plus important, c’est d’avancer rapidement pour que la situation des gens et des réfugiés s’améliore.
Avez-vous parlé des divergences entre les mouvements que vous dirigez et le pouvoir central de Bamako ?
Oui, nous avons bien sûr parlé du problème politique qui persiste depuis l’indépendance du pays et qui oppose l’État malien et l’Azawad. Les autorités maliennes actuelles ont certes hérité de ce problème. Mais elles le connaissaient et sont également au courant de toutes les solutions qui ont tenté d’être implémentées sans succès jusqu’à maintenant. C’est à elles de trouver aujourd’hui le mécanisme qui permettra une sortie de crise.
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