Mali : Choguel Maïga présente un plan d’action axé ‘’sur la sécurité, les reformes institutionnelles, les élections et la bonne gouvernance’’
Le premier ministre de la transition du Mali a présenté, hier vendredi, le plan d’action du gouvernement devant les membres du Conseil National de la Transition. Un document axé sur quatre points majeurs.
- maliweb.net - Deux mois après sa nomination à la tête du gouvernement de la transition, l’ex-chef du M5-RFP était, hier, face aux membres du Conseil national de la transition pour présenter le plan d’action du gouvernement conformément à l’article 15 de la Charte de la Transition. Cette disposition de la Charte instruit le Premier ministre et son Gouvernement d’élaborer un plan d’action en cohérence avec les priorités définies dans la Feuille de Route. La même disposition est prévue par la Constitution du 25 février 1992, en son article 78, qui consacre pour chaque Premier ministre, l’élaboration d’un Programme ou d’une Déclaration de Politique Générale.
Le document présenté hier vendredi par le premier ministre est élaboré autour de 04 axes, à savoir : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales ; la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale. Le chef du gouvernement a décliné neuf objectifs assorti d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre, avec un coût estimatif 2 050 063 000 000 FCFA. Lequel fondé sur trois piliers principaux, notamment sécuritaire, politique et social.
Devant les membres de l’organe législatif de transition, Choguel Maîga a promis que la lutte contre le terrorisme et l’insécurité sera poursuivie avec détermination. En ajoutant que le gouvernement va mettre tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de Défense et de Sécurité, aux fins de leur permettre de s’acquitter de leurs missions régaliennes. L’application de l’accord pour la paix sera également au cœur de l’action du gouvernement. Pour ce faire, le premier ministre annonce que l’exécutif poursuivra sa mise en œuvre intelligente, et la relecture consensuelle de certaines dispositions. « Dans le même esprit, seront retenues les conditions politiques et sociales du consensus nécessaire à la relecture de certaines de ses dispositions que la pratique et le temps rendent inéluctables, et cela conformément au mécanisme prévu par l’Accord.», a rassuré le Premier ministre.
Le second chantier du plan d’action du gouvernement est, selon Choguel Maïga, ‘’ une profonde REFONDATION’’. « Les réformes politiques et institutionnelles constituent l’essentiel du deuxième Axe du Plan d’Action du Gouvernement. », relève l’ancien président du M5-RFP, qui poursuit que le gouvernement s’attèlera à organiser ‘’ des Assises Nationales de la Refondation (ANR) qui s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents foras tenus ces dernières années.
En troisième lieu, il a réitéré l’organisation des élections générales transparentes, crédibles et inclusives devant conduire le Mali vers le retour à l’ordre constitutionnel normal. « Ces élections seront le baromètre de la réussite de la Transition. Leur qualité et leur crédibilité conditionneront l’avenir de notre démocratie, la légitimité et la solidité des institutions », affirme le premier ministre qui insiste sur la création de l’organe unique de gestion des élections’’. L’éventuelle érection de cette structure fait des remous au sein de la classe politique, selon le premier ministre, sollicitée, exprimée depuis des décennies par la classe politique et la Société Civile dans leur ensemble pour restaurer la confiance des acteurs politiques et des citoyens lors des compétitions électorales.
Rupture de gouvernance
En fin, Dr Choguel Kokala Maïga s’est engagé à promouvoir la bonne gouvernance et à adopter un pacte de stabilité sociale. A cet effet, il a indiqué qu’une lutte implacable sera engagée pour ‘’ combattre la corruption et l’impunité’’ qui, selon lui, sont à l’origine de la déliquescence de l’Etat. Celles-ci exécuteront surtout par les audits que le gouvernement s’engage à mener, notamment sur la cession des bâtiments publics, l’occupation et la démolition de la zone aéroportuaire de Bamako-Senou. Toujours selon le chef du gouvernement cette rupture de gouvernance, se traduira par la réduction du train de vie de l’Etat avec 100 milliards FCFA dégagés pour les secteurs prioritaires. Dans un bref délai, le premier ministre promet d’initier ‘’ une conférence sociale’’ qui s’attaquera aux causes profondes de certains malaises sociaux. Cette nouvelle vision ; a-t-il conclu, se traduira par l’harmonisation de la grille salariale de la Fonction publique et la poursuite du dialogue social, notamment avec la synergie des syndicats des enseignants auxquels il a donné des garanties que l’article 39 ne sera pas abrogé.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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