Mali : Choguel Maïga promet « une gouvernance de rupture et d’exemplarité »
Au Mali, le nouveau Premier ministre a tenu hier soir en présence de tous les membres du nouveau gouvernement son premier conseil de cabinet durant lequel il a appelé à « l’exemplarité et à une rupture de gouvernance »
- maliweb.net -Une semaine après sa nomination à la tête du gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga a eu sa première prise de contact avec les 28 ministres de son gouvernement. En cette circonstance, il a décliné les nouvelles actions du gouvernement de transition en six axes essentiels marqués par « une gouvernance de rupture et d’exemplarité ». «Cela suppose de mettre fin à toutes les pratiques qui ont fini par justifier la défiance des populations vis-à-vis de l'État pour fonder l’action du gouvernement sur la pratique de la vertu », prévient le chef du gouvernement.
Au centre des actions du gouvernement l’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire. Le chef du gouvernement de transition annonce que des opérations purement militaires engagées pour créer les conditions sécuritaires pour le retour de l’Administration.
A cela s’ajoute la conduite des réformes politiques et institutionnelles. A cet effet, le patron du M5-RFP devenu premier ministre rassure que dans les prochains jours des Assises Nationales de la Refondation (ANR) seront convoquées. La tenue de ces assises qui tenait chère au M5-RFP devrait, selon le premier ministre, réunir toutes les catégories, sectorielles, sociales pour établir un diagnostic partagé de la gravité et de la profondeur de la crise. « Le gouvernement s’attachera aussi à obtenir une trêve globale afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle », a-t-il ajouté.
Poursuivant, par ailleurs, en rassurant de l’organisation d’élections crédibles. Avant cela, promet-il, l’exécutif créera les conditions d’une refonte consensuelle des textes permettant de garantir l’érection d’une administration professionnelle, de réviser la charte des partis politiques et la loi électorale afin de mettre un terme aux conflits postélectoraux récurrents. En rupture toujours avec le gouvernement précédent, il a annoncé la création d'organe unique indépendant de gestion des élections et la réforme du cadre juridique des élections avec la mise en place d'un nouveau système d'établissement et de contrôle du fichier électoral.
« Des audits commandités »
Au cœur des nouveaux chantiers du gouvernement la réduction du train de vie de l’Etat, la moralisation de la vie publique. Selon lui, la mise en œuvre de cette politique va commencer par les membres du gouvernement en citant l’exemple par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta , qui a décidé façon libre et volontaire de renoncer aux 2/3 de ses fonds de souveraineté.
Enfin, il a annoncé la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale. Pour ce faire, le gouvernement prévoit, dans ses actions, de véritables poursuites judiciaires contres les responsables des tueries et exactions contre les victimes des journées de juillet 2020.
De même, à l‘encontre des auteurs des pillages contre les maigres ressources, le gouvernement promet d’insuffler une politique de lutte implacable contre la corruption en appuyant de façon systématique les actions judiciaires dans tous les dossiers de détournement de deniers publics. Parmi lesquels il a cité des audits commandités dans les institutions, les grandes administrations, les grands projets nationaux et locaux et dans les collectivités, ainsi que sur le patrimoine immobilier et minier de l’Etat. Pour diligenter ce processus, l’ancien procureur anti-corruption, Mamadou Kassogué, a été nommé à la tête du ministère de la justice et des Gardes des Sceaux. Présent à cette rencontre, ce dernier promet d’accélérer tous les dossiers de corruption.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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