Mali/Commune IV : après l’arrestation de deux personnes par la justice, les partisans de la liste Yéléma dénoncent un acharnement

Avr 24, 2020 - 15:46
Avr 24, 2020 - 15:43
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Mali/Commune IV : après l’arrestation de deux personnes par la justice, les partisans de  la liste Yéléma dénoncent un acharnement
Deux personnes arrêtées et écrouées à la Maison d’Arrêt Central de Bamako et cinq autres sous le coup d’un mandat de dépôt, c’est le triste sort réservé aux  partisans de la liste Yéléma en Commune IV. Ceux-ci dénoncent un acharnement judiciaire. Les esprits s’échauffent en Commune IV du district de Bamako. Et pour cause, deux  membres au moins  de la brigade de veille mise en place par les jeunes proches de la liste Yéléma ont été  mis sous mandat de dépôt par la justice. Et cela, dit-on,  en vertu d’une plainte déposée par Hamady Sangaré dit Zé, candidat de la liste UDD-PSDA auprès du Tribunal de grande Instance de la Commune IV. C’est ce qu’apprend auprès des sources proches de la liste Yéléma, qui selon les chiffres publiés par le ministre de l’Administration Territoriale a remporté le second tour des élections législatives en Commune IV avec plus de 59% des voix. Selon des sources judiciaires les personnes arrêtées ont été inculpées pour « enlèvement et séquestration ». Ces différentes arrestations suscitent l’indignation et l’émoi auprès des partisans de la liste Yéléma, qui crient à un acharnement judiciaire. Ils affirment ne pas se laisser faire et appellent à la libération immédiate des personnes arrêtées. Les faits Tout est parti du dimanche 19 avril, le jour du 2e tour du scrutin, où trois membres de la brigade de veille mise en place par les jeunes proches de la liste Yéléma pour s’assurer le bon déroulement des élections. C’est dans ce cadre que trois d’entre eux ont surpris au centre Aminata Diop de Lafiabougou, Moussa Kéïta dit Bossi, un proche de Hamady Sangaré, avec des cartes d’électeur d’autrui. C’est ainsi qu’ils ont alerté les agents de la garde nationale en faction devant la cour de l’école, qui n’ont pas bronché. Face au refus de ceux-ci d’intervenir, les jeunes de la brigade de veille ont conduit le nommé Moussa Kéïta au commissariat du 5e arrondissement.  Après des interrogatoires, la police a libéré  le nommé Bossi et gardé à vue les autres. « Il a fallu l’intervention du directeur national de la Police pour que le Commissariat les  relâche », rapportent des sources concordantes proches de la liste Yéléma. Cette libération n’était en réalité que le calme avant la tempête. Puisque quelques jours après, ils ont été de nouveau interpellés par la Police et amené devant le Tribunal pour audition. Le magistrat en charge du dossier a décidé de les mettre sous mandat de dépôt. Les personnes inculpées, selon nos sources,  ont été écoutées en l’absence d’un avocat. Ce qui assure-t-on constitue une violation de leur droit. « Tout est parti très vite. Les inculpés n’ont même pas fait 30 minutes au Tribunal avant d’être déférés à la Prison. On dirait que le procès-verbal était pré rempli », s’étonne une source  proche du dossier. Il faut rappeler que Moussa MARA et Assane SIDIBE, candidats sur la liste Yéléma n’ont pas encore réagi. Ils attendent selon nos informations la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle pour se prononcer sur le sujet. Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net

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