A cette question : les affrontements ont-ils effectivement repris ce jeudi 10 janvier ? Le colonel Didier Dakouo, chef des opérations militaires de l’armée malienne dans la région de Mopti, répond : «
Affirmatif, affirmatif. Nos hommes sont sur le terrain et font du bon boulot ». Des détails supplémentaires ont commencé à affluer : actuellement il y a de violents accrochages qui se déroulent dans la localité de Konna, tenue par l’armée régulière, et la localité de Boré aux mains des jihadistes.
Il n’y a aucun bilan disponible de ces affrontements pour le moment, mais c’est dans ce même secteur que des affrontements ont eu lieu, hier, mercredi. C’est une bataille en tout cas décisive parce que si l’armée malienne l’emporte comme elle le pense, elle devrait pouvoir rapidement tenter de prendre la localité stratégique de Douentza. Mais si la ligne de démarcation tombe dans les mains des jihadistes, d’Aqmi, d’Ansar Dine et du Mujao, alors là, on peut considérer que la localité de Sévaré, située plus au sud, sera à portée de main des islamistes.
Manifestation à Bamako
Les partis politiques ont organisé ce même jour dans la capitale malienne une marche pacifique. L’objectif est de réclamer l’organisation de journées nationales de concertation pour parler de l’avenir du Mali, mais cette marche, habilement, s’est également transformée en manifestation de soutien à l’armée malienne. Il n’y a pas eu de débordements. Notons la présence remarquée des forces de l’ordre à cette manifestation qui se termine à la mi-journée.
Par
RFI