Mali : IBK annonce un nouvel « accord politique et le remembrement de la Cour Constitutionnelle »

Juillet 9, 2020 - 06:07
Juillet 9, 2020 - 04:22
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Mali : IBK annonce un nouvel  « accord politique et le remembrement de la Cour Constitutionnelle »
Dans une  nouvelle adresse à la Nation, hier tard dans la nuit, le Chef d’État Mali, Ibrahim Boubacar Keïta a annoncé un nouvel accord politique pour le rassemblement national et le remembrement de la Cour constitutionnelle qui pourrait, selon lui, résoudre la lancinante  question de l’Assemblée nationale. -Maliweb.net-  La pression exercée par le Mouvement du 5 juin –Rassemblement des forces patriotiques qui appelle à la démission du Président de la République l’oblige à multiplier les adresses à la Nation ce dernier temps. Se défendant de toute indifférence  par rapport aux appels de la  rue,  le Président IBK dira, dans cette adresse d’hier soir,  qu’il poursuit, depuis plusieurs semaines, les consultations avec les forces vives du pays. A l’en croire, ces consultations l’ont permis de proposer  la formation d’un gouvernement d’union nationale ouvert à toutes les sensibilités, majorité, opposition et société civile.  Cette nouvelle équipe qui  sera dirigée par l’actuel premier ministre va conduire  un nouvel accord politique pour le rassemblement  national  qui, selon lui,  ira jusqu’en 2023. Elle  reposera, a-t-il dit, sur les idées-forces  à savoir : «  pacifier et sécuriser le pays dans toute son étendue,   entreprendre les réformes institutionnelles convenues et ce dans un délai de 12 mois,  opérationnaliser les régions qui ne le sont pas encore,  et de  veiller à une saine distribution de la justice » Autre point majeur de cette adresse est  le remembrement de  la  Cour constitutionnelle qui, selon le Président de la République, interviendra dans les jours à venir. «  Je suis heureux d'annoncer la venue imminente dans notre capitale d'une mission d'appui, de conseil et d'orientation de Présidents de Cours Constitutionnelles de la CEDEAO », a-t-il annoncé.  Pour l’orateur, l’arbitrage  de la Cour sortante dans les scrutins législatifs derniers  a posé problème et continue à poser problème. « Les démissions enregistrées en son sein ne jettent-elles pas un doute sérieux sur l’auguste institution ? », s’interroge-t-il. Le président IBK émet l’idée  que les solutions trouvées par la nouvelle Cour constitutionnelle résoudront probablement  la question de l’Assemblée nationale, en évoquant pour la première fois le mot   « de la dissolution de  cette institution » « C’est  une demande portée à mon attention. Si la paix du Mali passe par là et que j’ai les moyens constitutionnels de le faire sans plus tard risquer de créer un vide constitutionnel dommageable pour tout le pays, je le ferai sans hésiter », a rassuré  le Chef de l’Etat, qui ne doute pas que «   l’intérêt national réside dans un parlement immédiatement opérationnel pour mettre en œuvre de l’Accord Politique pour le Rassemblement National »  Le M5-RFP invité à se ressaisir Par ailleurs, il a évoqué brièvement la rencontre avec le M5-RPF qui, après l’audience du dimanche dernier à la maison des hôtes avec le Chef de l'État, a indiqué  à l’unanimité  qu’IBK a eu mépris pour eux en leur renvoyant discuté avec sa majorité présidentielle pour qui, selon le M5, il n’a ni d’égard  ni de considération encore moins du respect.  « Je n’affichais aucun mépris », a répondu le Président IBK, qui  sans évoquer  la reprise du dialogue avec ses détracteurs  autour du mémorandum qui lui été soumis, invite encore les frères du M5 à  « se ressaisir. »  « J’invite la majorité à rester ouverte aux échanges avec le M5- Aux préoccupations et propositions du M5 », a-t-il réitéré. Et IBK de conclure son discours en évoquant  la lancinante question de l’Assemblée nationale et des réformes au niveau de la Cour.  Par cette interrogation : « Crédibilité de notre État et respect du droit. Si par malheur nous devrions nous écarter du droit, dans un monde hyper compétitif, où c'est L’État de droit qui qualifie les États quel sera notre rôle en face des nations ? » Il faut noter que ce discours du Chef de L’État qui ne semble pas donner une réponse positive aux  revendications du M5-RFP n’a dissuadé ce mouvement de contestation à annuler la manifestation de demain.  Lors d’une conférence de presse tenue, hier mercredi, le M5-RFP  a maintenu son meeting d’appel à la démission du Président  sans quoi il entamera la désobéissance civile. Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net

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