[caption id="attachment_117001" align="alignleft" width="315"] Des combattants d'AQMI au Mali, selon une photo postée le 9 janvier sur un forum djihadiste par un group baptisé "al-Sahara Media Foundation".[/caption] Des combats ont opposé l’armée malienne à des groupes islamistes dans la région de Mopti, dans le centre du Mali, dans la nuit de mercredi à jeudi. Selon une source militaire proche de l’ex-junte à Kati, l’armée a pénétré dans la localité de Douentza, jusqu’ici détenu par les groupes islamistes, avant de quitter la localité. Selon un habitant de Douentza, la ville était à nouveau sous contrôle des islamistes du MUJAO jeudi matin. Une source du MUJAO a déclaré à la BBC que l’armée malienne avait tenté une avancée, mais que les groupes islamistes avaient maintenu leurs positions. Les combats entre soldats maliens et islamistes dans la zone de la ligne de partition cette semaine constituent les premiers affrontements directs entre les deux camps depuis la prise du nord du Mali en avril dernier. Des combats se sont notamment déroulés aux environs de Konna, une localité située à moins de 80 km au nord de Mopti, où il y a quelques jours, l’armée a tiré à l’arme lourde pour dissuader les mouvements qui tentaient de progresser vers le sud. "Les accrochages de la nuit sont finis pour le moment", a affirmé un responsable militaire à l’AFP, indiquant qu'il n'y a eu aucun dommage dans le camp de l'armée. "Nous, on est sain et sauf", a-t-il ajouté. Les combats remettent sérieusement en question les chances de succès des pourparlers entre le gouvernement malien, les islamistes d’Ansar Dine et le MNLA à Ouagadougou sous l'égide du Burkina Faso, reportés au 21 janvier. Le chef de la diplomatie burkinabè, Djibrill Bassolé, a appelé les parties à la retenue. "Nous sommes préoccupés par la situation au Nord où il nous a été signalé des mouvements de troupes. Nous lançons un appel à toutes les parties pour qu'elles se retiennent", a déclaré Djibrill Bassolé.

Un habitant de Konna raconte

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