La cellule devra « appuyer » le Ministère de l’Administration territoriale « d
ans l’opérationnalisation des circonscriptions électorales » et « d
ans la préparation et l’organisation matérielle des opérations. »
Étonnement et préoccupation du Parena: Djiguiba Keita, secrétaire général du parti, rappelle aux autorités de transition les conclusions du Dialogue national inclusif, il y a tout juste un an. «
C’était l’unanimité. On a dit, il faut dessaisir l’administration de l’organisation des élections. Donc la cellule est tout le contraire de cela. Mais c’est problématique parce qu’on a toujours dénoncé la mainmise de l’administration sur les élections. La solution, c’est la création d’un organe unique indépendant du ministère de l’Administration territoriale. »
Un collectif constitué d’une dizaine d’organisations de la société civile, impliquées dans les processus d’observation électorale, fait également part de ses inquiétudes. Ibrahima Sangho dirige l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali. «
Quand on voit la crise post-électorale de 2020 qui a abouti au coup d’État, c’est parce qu’il y a plusieurs organes qui ont organisé ces élections : le ministère de l’Administration territoriale, la Commission électorale nationale indépendante, la délégation générale aux élections, et la Cour constitutionnelle. Beaucoup de députés se sont plaints que c’est le ministère de l’Administration territoriale qui a trafiqué leurs résultats. Une vingtaine de députés s’est plainte de la Cour constitutionnelle. Ce que nous voulons, c’est un organe unique et indépendant de gestion des élections en république du Mali. »
La charte de la transition prévoit l’organisation des prochaines élections présidentielle et législatives 18 mois après l’investiture du Président de transition. Au plus tard, donc, en mars 2022.