Mali : la France obtient l'accord de principe pour une déclaration à l'ONU

AFPAFP
Avr 3, 2012 - 13:21
Avr 3, 2012 - 13:21
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Le projet français aurait recueilli "un très fort soutien de l'ensemble des membres du conseil", selon l'ambassadeur français. [caption id="attachment_58447" align="aligncenter" width="610" caption="A Bamako, les habitants tentent de continuer à vivre, malgré le coup d'État qu'a connu le pays, et l'avancée des rebelles. © AFP"][/caption] La France a obtenu de ses partenaires du Conseil de sécurité un "accord de principe" sur une déclaration sur le Mali et espère que ce texte sera adopté mardi soir ou mercredi, a indiqué mardi l'ambassadeur français à l'ONU Gérard Araud. Certains des 15 pays membres vont proposer des amendements qui pourront être intégrés au texte proposé par la France. Il ne s'agit pas de changements "de substance mais de vocabulaire", a souligné Gérard Araud, précisant que certains pays voulaient notamment ajouter dans le texte "des éléments sur l'aide humanitaire" à la population malienne. Le projet français, a-t-il affirmé, a recueilli "un très fort soutien de l'ensemble des membres du Conseil", notamment sur le soutien exprimé aux efforts de médiation de la Cedeao (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest).

Moins contraignant qu'une résolution

Selon un diplomate, ce projet de "déclaration présidentielle" condamne le coup d'État à Bamako et l'offensive des rebelles dans le Nord, exige "le retour à l'ordre constitutionnel", c'est-à-dire le rétablissement du gouvernement démocratiquement élu et du président Amadou Toumani Touré, et soutient les efforts de la Cedeao pour sortir de la crise. Une déclaration présidentielle est adoptée par consensus et a moins de poids qu'une résolution. Pour Gérard Araud, il est "indispensable que le Conseil réagisse pour apporter son soutien à la Cedeao afin de rétablir l'ordre constitutionnel à Bamako et ensuite (...) trouver une solution politique avec les rebelles du Nord afin de rétablir l'intégrité territoriale du Mali".

Le péril al-Qaida

La rébellion touareg et les groupes islamistes qui la soutiennent ont pris coup sur coup depuis vendredi les trois capitales régionales du nord du Mali, Kidal, Gao et Tombouctou, sans rencontrer de résistance de l'armée malienne, sous-équipée. Les islamistes armés semblaient prendre le dessus mardi sur les rebelles touareg dans le Nord, notamment à Tombouctou, où trois des principaux chefs d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ont été signalés. Les chefs d'État de la Cedeao réunis lundi à Dakar ont menacé d'intervenir militairement et ont annoncé un "embargo total" à l'encontre de la junte qui a pris le pouvoir à Bamako. Ils ont mis en alerte une force militaire "d'attente" de quelque 2 000 hommes et leurs chefs d'état-major doivent se réunir à Abidjan jeudi pour examiner les modalités d'activation de cette force. Le Conseil avait à deux reprises déjà, les 22 et 26 mars, publié des déclarations condamnant fermement le coup d'État et appelant au retour au pouvoir du gouvernement démocratiquement élu et du président Amadou Toumani Touré.   AFP 03/04/2012 à 20:21

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