Mali : la justice rejette la demande de liberté provisoire du vice-président du CNT, le délibéré prévu le 3 décembre prochain
Inculpé pour « atteinte au crédit de l’Etat » « trouble à l’ordre public », l’affaire du 4ème vice-président du Conseil national de la transition, Issa Kaou Djim, a été débattue hier vendredi au Tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako. Les débats ont duré deux heures d’horloge durant lesquelles le ministère public a requis trois mois de prison ferme contre celui qui critiquait en début de semaine la décision d’expulsion du représentant spécial de la Cédeao dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux.
L’article 134 du code pénal Malien puni toute ‘’atteinte au crédit de l’Etat’’ d’un emprisonnement de trois mois à deux ans, et d’une amende de 24.000 à 240.000 francs. Cette disposition de la loi précise que « ceux qui, par des voies et moyens quelconques, ont sciemment propagé dans le public des fausses nouvelles ou des allégations mensongères de nature à ébranler directement ou indirectement sa confiance dans le crédit de l’Etat, des communes, de tous organismes où ces collectivités et des établissements publics ont une participation ».
La défense a, quant à elle, évoqué le statut d’immunité parlementaire du 4ème vice-président du Conseil national de la transition. Elle a sollicité que l’inculpé bénéficie d’une liberté provisoire. « Nous avons demandé au juge d’accorder une liberté provisoire à Issa Kaou Djim, mais notre demande a été rejetée. Donc, il reste en prison jusqu’au 3 décembre 2021 date prévue pour le délibérer », a déclaré l’avocat de la défense, Me Kassim Tapo, devant la presse à sa sortie du tribunal.
L’ancien membre du comité stratégique du M5-RFP a été conduit par les forces de sécurité à la Maison centrale d’arrêt de Bamako, où il devrait rester jusqu’au 3 décembre prochain. Le conseil national de la transition convoque le lundi prochain, une plénière à huis clos durant laquelle les membres de l’organe législatif de la transition devrait mettre en place une commission ad hoc sur l’affaire Issa Kaou Djim.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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