Mali: la photo qui fait dire au Tchad que Belmokhtar est mort

Mar 4, 2013 - 17:53
Mar 4, 2013 - 18:47
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Corpt_belmokhtar   Cette photographie exclusive a été prise par l'envoyé spécial de RFI à Tessalit dans l'extrême nord-est du Mali. Madjiasra Nako y a été emmené dimanche 3 mars par l'armée tchadienne. Les militaires tchadiens revenant du front lui ont alors montré des photos prises sur leur téléphone portable, en affirmant que ce cadavre est bien celui de Mokhtar Belmokhtar, qui aurait été tué samedi dans la vallée d'Ametetai.
  Sur le cliché, l'homme présenté comme celui qui était surnommé «le borgne», est en treillis. Son visage est maculé de sang. Pour l'heure, aucune confirmation n'est venue certifier cette mort annoncée samedi soir par l'état-major à Ndjamena.   Ce lundi, le président tchadien Idriss Déby a une nouvelle fois affirmé que ses troupes avaient abattu Mokhtar Belmokhtar et que sa dépouille, ainsi que celle d'Abou Zeid, n'ont pas été exposées par respect des principes de l'Islam.   Par ailleurs, lors de son voyage à Tessalit, l'envoyé spécial de RFI a pu voir huit prisonniers faits par les soldats tchadiens. Parmi eux, il y aurait des Maliens, un Tunisien, un Marocain, des Nigériens et des Burkinabè. Des documents en arabe et des armes lourdes ont également été récupérées.   Plus surprenant : une pelleteuse fait partie des prises de guerre. Celle-ci permettait aux jihadistes de creuser des tranchées pour se dissimuler.   Madjiasra Nako a pu voir une photo du passeport de Michel Germaneau, l'otage français mort en 2010 après l'échec de sa tentative de libération dans le nord du Mali. Sur place, l'envoyé spécial de RFI a pu constater que les armées tchadienne et française travaillent ensemble avec quelques éléments fidèles au colonel malien El Hadj Ag Gamou. Enfin, les militaires affirment que les katibas jihadistes ont été décapitées, mais admettent que la guerre n'est pas finie, car des combattants se sont éparpillés en petits groupes.   Par RFI   ------------------------------------------------------------- [caption id="attachment_114769" align="alignleft" width="350"]Abou Zeid, un des dirigeants d’Aqmi Abou Zeid, un des dirigeants d’Aqmi[/caption]   Sahara médias confirme la mort du chef islamiste Abou Zeid au Nord Mali  
Le site d’informations mauritanien Saharas médias, a confirmé la mort de Abdel Hamid Abou Zeid, un des dirigeants les plus en vue d’Alqaeda au Maghreb Islamique (AQMI), survenue il y a quatre jours, dans un raid aérien effectué par l’aviation française, à Taraghrarit, dans les montagnes des Ifoghas.
  Citant des sources généralement bien informées au nord Mali, Sahara médias précise le décès du chef d'AQMI est survenu après que les forces tchadiennes, tombées dans un piège et ayant perdu 40 de leurs éléments, avaient demandé de l'aide.   Elles affirment également que lors de ces combats, 50 salafistes, dont des dirigeants opérationnels que Sahara médias n'a pu identifier les noms, ont péri.   Abou Zeid avait pris personnellement le commandement de ses combattants dans ses accrochages qui ont suivi le piège tendu aux forces spéciales tchadiennes et qu'il planifiait pour l'enlèvement de soldats français qui viendraient s'ajouter aux otages qu'il détenait déjà.   Abdel Hamid Abou Zeid avait été nommé dernièrement comme adjoint à l'émir du Sahara Yahya Abou El Hemmam après la mort de Nabil Abou Alqama. L'homme s'est rendu célèbre également pour sa vaste culture en plus d'être un grand mécanicien, et un parfait utilisateur de toutes sortes d'armes. Il jouissait d'une grande estime au sein des jeunes combattants, notamment au sein d'AQMI.   Et avec la mort d'Abdel Hamid Abou Zeid disparait aussi un secret qu'il était le seul à connaître, à savoir le sort de millions d'euros venant de rançons obtenues pour la libération d'otages.   La dernière rançon de 16 millions d'euros a été remise par un intermédiaire et l'on suppose qu'elle vient de la société française AREVA contre la libération de trois otages sur un total de sept (Alex Kodio, de nationalité togolaise, Françoise Laribé, épouse de l'un des otages, un Malgache du nom de Jean Claude Rakotirina).   Abou Zeid s'est rendu célèbre dans la gestion de l'immense pactole tiré des rançons, selon le témoignage de personnes qui l'ont connu de près.   En l'absence de moyens pour conserver l'argent tiré de la prise d'otages, Abou Zeid avait souvent caché des millions d'euros dans le désert, s'aidant en cela avec des données GPS qu'il était le seul à connaître.   Le chef islamiste tenait à partir seul, dans des zones perdues de l'immense désert où il avait caché « son trésor » et qu'il utilisait pour l'achat d'armes et de véhicules pour sa qatiba il était aussi connu pour être le plus courageux et le plus téméraire.
APA-Dakar (Sénégal) 2013-03-04 19:12:35

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