Les combattants arabes sont arrivés en milieu d’après-midi. Aucun des témoins interrogés dans la ville n’est en mesure de donner leur nombre, mais l’un d’eux parle d’une colonne de sept ou huit véhicules. «
Ils tirent en l’air, ils pillent les boutiques et les maisons », dit l’un d’eux. Un autre s’interrompt, inquiété par le bruit des balles. Avant de poursuivre : «
Ils cassent tous, ils volent, nous avons besoin d’aide. Ils ont dit aux femmes de rester tranquilles, ils cherchent les hommes. »
Là encore, les témoignages concordent sur le fait qu’aucune violence contre les populations n’a été exercée, mais que les combattants arabes seraient à la recherche d’hommes de la communauté touarègue.
Le chef du Mouvement arabe de l’Azawad, Mohamed el-Maouloud Ramadan, affirme que ces hommes n’agissent plus au nom du MAA. «
Nous avons rappelé nos éléments, il s’agit là d’actes isolés, de vengeance. » Et d’expliquer ainsi cette nouvelle incursion : «
Ils ont été pillés par le MNLA à In-Khalil, alors ils veulent récupérer leurs affaires. »
Ni l’armée malienne ni l’armée burkinabè, en poste à Tombouctou, n’étaient sur place ce samedi en fin de journée. «
Nous sommes au courant, explique laconiquement un responsable militaire,
nous sommes là-dessus. »