Ras Bath doit être présenté dans la journée de vendredi au procureur. Il avait été libéré le 19 avril dernier, après trois mois de détention pour une affaire de « complot » contre la transition.
Les charges avaient finalement été abandonnées par la justice.
Son camarade du CDR, le Collectif pour le développement de la République, Boubacar Yalcoué, dénonce un acharnement : «
Nous venons juste de finir une procédure judiciaire le 19 avril passé. Tout le monde a su, en réalité, ce qui était caché derrière. C’était une manière de museler Ras Bath. Et quand il est sorti, il a continué avec ses émissions. Nous pensons et nous estimons que nous sommes dans un État de droit et le citoyen a le plein droit de donner son avis par rapport à une décision de justice. Je ne sais pas en quoi donner son avis par rapport à une procédure judiciaire devient un crime, un outrage à magistrat. C’est ce que je n’arrive pas du tout à comprendre. Et vraiment, c’est indigne ! On passe le prendre chez lui, comme si c’était vraiment un malpropre, un bon à rien. Nous pensons vraiment que c’est arbitraire. Nous voyons que la liberté d’expression commence vraiment à subir des menaces réelles dans notre pays et cela nous fait reculer de trente ans. »
Deux autres personnes sont visées par les mêmes plaintes. Il s’agit des avocats maître Kassoum Tapo à maître Mohamed Aly Bathily, le père de Ras Bath.