OUAGADOUGOU - Six chefs d'Etat ouest-africains réunis à Ouagadougou ont réclamé samedi la mise en place d'ici au 31 juillet d'un gouvernement d'union nationale au Mali et demandé à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre les criminels de guerre dans le nord du pays.
[caption id="attachment_76585" align="alignleft" width="350" caption="Les participants au sommet de la Cédéao débarquent sur le tarmac de l'aéroport de Yamoussoukro, le 28 juin 2012. AFP"]
![](http://www.maliweb.net/wp-content/news/images/2012/06/cedeao-1_0_0.jpg)
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Ils ont invité les forces vives du Mali, y compris la classe politique et la société civile, à procéder à des consultations et à formuler au président de la République par intérim des propositions en vue de la formation avant le 31 juillet 2012 d'un gouvernement d'union nationale chargé de la mise en oeuvre d'une feuille de route de sortie de crise, indique le communiqué publié au terme du sommet.
Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et cinq autres chefs d'Etat (Côte d'Ivoire, Togo, Bénin, Niger, Nigeria) s'étaient réunis dans la capitale burkinabè avec des représentants des forces vives maliennes, mais en l'absence du président de transition Dioncounda Traoré et du Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Ils ont appelé la Cédéao à appuyer le gouvernement de Bamako pour organiser le retour au Mali du président Traoré et assurer sa protection et son intégrité physique, et réclamé des poursuites contre les auteurs de son agression.
Le chef de l'Etat malien est soigné à Paris à la suite d'une grave agression fin mai dans ses bureaux par une foule de manifestants hostiles.
M. Compaoré et ses homologues ont aussi demandé à la CPI de procéder aux investigations nécessaires à l'identification des auteurs de crimes de guerre et d'engager les poursuites nécessaires à leur encontre dans le Nord malien, occupé depuis plus de trois mois par des groupes armés, surtout islamistes.
Ils ont lancé un appel pressant à toutes les parties prenantes à la crise malienne pour un arrêt complet des hostilités avant le début du mois de Ramadan, soit d'ici une quinzaine de jours.
Ces chefs d'Etat membres du groupe de contact sur le Mali ont enfin exhorté Dioncounda Traoré à adresser sans délai une requête à la Cédéao et aux Nations unies en vue du déploiement d'une force de la Cédéao pour soutenir l'armée malienne dans sa mission régalienne de défense du territoire national, une force évoquée depuis des semaines mais pour laquelle l'ONU n'a pas encore donné de mandat.
(©AFP / 07 juillet 2012 21h30)