Mali : Le MNLA refuse de désarmer, les élections menacées

Avr 25, 2013 - 11:35
Avr 25, 2013 - 11:35
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MNLA[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=Ndn_3-Fj_Ps[/youtube]       Al Qarra - Pas d’élections tant que de véritables négociations n’auront pas été engagées avec Bamako. Voilà la position du MNLA, Mouvement de Libération de l’Azawad. Alors que les autorités maliennes ont prévu d’organiser les élections présidentielles et législatives en juillet, cette déclaration n’est pas sans incidence. Le scrutin prévu pour asseoir un pouvoir démocratique et légitime pourrait voir naitre un résultat en demi-teinte. Surtout si une partie de la population boycotte le vote, ou si le MNLA et ses mouvements alliés décident de troubler l’élection. Déjà mise en péril par un certain nombre d’obstacles, l’organisation du scrutin dans trois mois, est de plus en plus compromise. En réalité, si les forces françaises et africaines sont parvenues à repousser les djihadistes qui occupaient le nord du Mali, les problèmes de fonds persistent. Le MNLA qui demande une très large autonomie de la zone, refuse toujours de voir revenir l’armée régulière, l’accusant de toutes sortes d’exactions. Alors que les troupes françaises et tchadiennes vont se retirer progressivement des villes,  comme Kidal par exemple, la situation risque de se compliquer. Car le MNLA a assuré qu’il se défendrait si l’armée malienne revenait. Un problème de taille pour Bamako, qui n’a pas intérêt à voir le pays revenir à la case départ. Mais pour le moment malgré les déclarations rassurantes de Dioncounda Traoré le président de la transition, le processus de réconciliation nationale n’est toujours pas mis en place. Dans le même temps le MNLA a également refusé de déposer les armes. Paris fait pourtant pression depuis des semaines pour que le mouvement Touareg  soit désarmé. Le Mouvement National de Libération de l’Azawad réclame au préalable, que  ses représentants, ceux du gouvernement et la communauté internationale soient réunis autour d’une table. Ils ont, enfin, insisté sur la nécessité du retour des 400 000 réfugiés qui ont fui le pays, pour que le scrutin soit organisé. Autant de revendications qui font craindre que les 12 semaines qu’il reste avant les élections soient très largement insuffisantes.   Par Antoine Mokrane

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