Mali : le Mouvement arabe de l'Azawad ne fait pas l'unanimité autour de lui

Fév 26, 2013 - 03:32
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[caption id="attachment_130104" align="alignleft" width="310"]Le MAA a revendiqué l'attaque ce week-end contre le MNLA à In Khalil à la frontière algérienne. REUTERS Le MAA a revendiqué l'attaque ce week-end contre le MNLA à In Khalil à la frontière algérienne.
REUTERS[/caption] Le MAA, le Mouvement arabe de l'Azawad, a revendiqué les attaques de ce week-end contre le MNLA à In Khalil à la frontière avec l'Algérie dans le nord du Mali. Ce mouvement armé, originaire de la région de Tombouctou, cherche à défendre les intérêts de la communauté arabe de Tombouctou. Mais le mouvement créé en 2012 après la chute du président Amadou Toumani Touré a du mal à faire l'unanimité autour de lui, même dans sa propre communauté. Au début était le FNLA, le Front national de libération de l'Azawad. C'est lui qui revendique, début avril 2012, le départ de l'armée malienne de Tombouctou, lui même sera rapidement bouté de la ville par Ansar Dine et le MNLA, Mouvement national de libération de l’Azawad, Quelques mois plus tard, le FNLA se transforme en MAA, le mouvement arabe de l'Azawad. Le mouvement revendique 500 hommes, les chefs militaires sont souvent des déserteurs de l'armée malienne. Mouvement laïc, le MAA entend ne pas laisser au MNLA le privilège de défendre seul les intérêts du peuple de l'Azawad. A cette époque, le Mouvement arabe de l'Azawad, entretient des relations cordiales avec le mouvement touareg. Selon un responsable communautaire arabe, « il fallait un mouvement armé pour que l'on s'intéresse à nous, Arabes et que l'on puisse participer à la table des négociations ». Pourtant le MAA ne fait pas l'unanimité au sein de la société civile arabe. En juin 2012 lors d'un grand congrès des Arabes du Mali organisé en Mauritanie, de gros trafiquants de drogue tentent de fagociter le mouvement. Une façon pour les narcotrafiquants de se donner une respectabilité, analyse un autre interlocuteur arabe. Resté très discret jusqu'aux accrochages d'In Khalil ces derniers jours, le MAA affirme avoir voulu défendre les intérêts des commerçants arabes, pillés par le MNLA. Mais selon nos informations, le MAA n'était pas seul : la bataille d'In Khalil a été menée par des parrains encombrants notamment Oumar Ould Hamaha, le porte-parole d'Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique, à Tombouctou. C'est lui, apparemment que les Français cherchaient lors des raids aériens lancés vers Inafaragh à la frontière algérienne. Par RFI

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