Mali : Tiéman Coulibaly L'opération contre les islamistes au Mali doit « aller jusqu'au bout

Fév 4, 2013 - 03:45
Fév 4, 2013 - 14:18
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L'étau se resserre sur les groupes islamistes, qui se sont repliés au nord de Kidal avec les septs otages français. D eux chefs islamistes ont été capturés par les rebelles touaregs près de la frontière algérienne.
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17h26 : L'opération contre les islamistes au Mali doit « aller jusqu'au bout » - Le ministre malien des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly a plaidé pour que l'opération militaire au Mali aille « jusqu'au bout » afin de « détruire les réseaux terroristes », tout en se montrant dubitatif sur le déploiement de Casques bleus souhaité par Paris et Washington. « Il faut mener cette opération jusqu'au bout et détruire les réseaux terroristes qui sont au Mali », a déclaré Tiéman Coulibaly. « L'Etat malien souhaite que la France aille au bout de sa mission qui est d'aider à la restauration de l'intégrité territoriale du Mali ». « Il faut aller au bout », a-t-il insisté à plusieurs reprises. « C'est ce que nous attendons de la France et c'est ce que la France a décidé de faire ». Selon le ministre malien, après les grandes villes de Gao et Tombouctou, la ville de Kidal n'est « pas loin d'être libérée ». « Il y a eu des opérations aériennes dont les objectifs principaux étaient la destruction des dépôts logistiques, d'un certain nombre d'infrastructures des groupes terroristes. Il s'agit en réalité de préparer le terrain à l'avancée de la Misma (force interafricaine autorisée par l'ONU) et des troupes maliennes au sol », a-t-il dit.
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AFP
15h31 : Opération de libération des otages en préparation. La Misma (la Mission Internationale de Soutien au Mali) confirme, au micro de BFMTV , qu'une opération franco-africaine visant à libérer les otages serait en cours de préparation. « Nous y travaillons, nous y travaillons, a indiqué le général Shehu Abdul Kadir, commandant en chef de la Misma. « Je ne veux pas vous révéler la teneur de nos plans. On garde ça pour nous, pour l'instant. Les autorités compétentes vous préviendront. » Selon des experts, les forces spéciales (FS) françaises se redéploient dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali), pour y traquer les groupes islamistes armés qui détiennent probablement sept otages français. « Des petits commandos du 13e régiment de dragons parachutistes (RDP) nomadisent dans la région pour discrètement tâter le terrain où l'on pense qu'il y a des caches d'armes ou des pick-up », dit Pierre Servent, colonel de réserve et spécialiste des questions militaires. « Cette capacité à nomadiser en laissant une très petite empreinte au sol pendant des jours est dans l'ADN des forces spéciales avec l'expérience acquise dans la région de Spin Boldak en Afghanistan », assure-t-il. Six hommes sont larguées d'un Transall à 4.000 mètres pour dériver dans le plus grand silence sur plusieurs km sous une voile spéciale avant de se poser dans la zone. Dans leur sac de 60 kilos, surnommé le « menhir », se trouvent vivres, fusil de précision, appareil photo-caméra, ordinateur, antenne satellitaire: de quoi tenir plusieurs jours en autonomie totale, dans un trou, pour renseigner en temps réel. Dans le massif des Ifoghas, les FS devraient également prendre contact avec des groupes armés touareg pour tenter de faire alliance pour traquer les groupes d'Aqmi, relève Pascal Le Pautremat.
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15h28 : La bataille de la reconstruction pour le Mali - Trois semaines après l'intervention française au Mali, les soldats français et maliens ont repris Gao, Tombouctou, Kidal. Il faut maintenir restaurer l'Etat, reconstruire l'économie. Une autre bataille. Entretien avec Didier Billion, directeur-adjoint de l'Iris.
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Joe Biden et François Hollande - DR
15h22 : Rencontre entre François Hollande et Joe Biden -François Hollande a exprimé sa « gratitude » aux Etats-Unis pour leur « soutien » à l'intervention de l'armée française au Mali, lors d'une déclaration conjointe avec le vice-président américain Joe Biden à l'Elysée. « Je veux ici exprimer devant le vice-président ma gratitude », a déclaré le président de la République, au côté de M. Biden. « Sur le Mali, j'ai apprécié le soutien dès la décision que j'ai prise de l'intervention de la France au nom de la communauté internationale. Soutien des Etats-Unis, soutien politique, soutien matériel, soutien aussi logistique, soutien dans le cadre de la conférence des donateurs », a énuméré le chef de l'Etat. Joe Biden a, pour sa part, rendu hommage au « courage » et à la « compétence impressionnante » des soldats français et a félicité la France pour son « action décisive » au Mali. « Au nom du président américain et au nom du peuple américain, nous vous félicitons pour votre action décisive (au Mali) et je dois aussi louer la compétence impressionnante des forces militaires françaises (...) Vous avez des forces armées très courageuses et très compétentes », a déclaré le vice-président américain. Paris et Washington sont convenus de la nécessité de mettre en place « aussi rapidement que possible » au Mali une force de maintien de la paix placée sous l'autorité de l'ONU, a également déclaré le vice-président américain. « Nous sommes tombés d'accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l'autorité de l'ONU », a dit Joe Biden. C'est « une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix », venait de dire à son côté François Hollande. Pour plus d'info lire : Joe Biden apporte son soutien fort et massif à l'action militaire française au Mali
----------------------------- 14h54: Paris et Washington sont convenus lundi de la nécessité de mettre en place aussi rapidement que possible au Mali une force de maintien de la paix placée sous l'autorité de l'Onu, a déclaré le vice-président américain Joe Biden au côté du président François Hollande. Nous sommes tombés d'accord sur le fait que la force africaine au Mali soit aussi rapidement que possible placée sous l'autorité de l'Onu, a dit Joe Biden. C'est une opération qui devra devenir une opération de maintien de la paix, venait de dire à ses côtés François Hollande. ------------------------------
AFP
14h35 : Opération de libération des otages en préparation. La Misma (la Mission Internationale de Soutien au Mali) confirme, selon BFMTV, qu'une opération franco-africaine visant à libérer les otages serait en cours de préparation. Selon des experts, les forces spéciales (FS) françaises se redéploient dans le massif des Ifoghas (nord-est du Mali), pour y traquer les groupes islamistes armés qui détiennent probablement sept otages français. « Des petits commandos du 13e régiment de dragons parachutistes (RDP) nomadisent dans la région pour discrètement tâter le terrain où l'on pense qu'il y a des caches d'armes ou des pick-up », dit Pierre Servent, colonel de réserve et spécialiste des questions militaires. « Cette capacité à nomadiser en laissant une très petite empreinte au sol pendant des jours est dans l'ADN des forces spéciales avec l'expérience acquise dans la région de Spin Boldak en Afghanistan », assure-t-il. Six hommes sont larguées d'un Transall à 4.000 mètres pour dériver dans le plus grand silence sur plusieurs km sous une voile spéciale avant de se poser dans la zone. Dans leur sac de 60 kilos, surnommé le « menhir », se trouvent vivres, fusil de précision, appareil photo-caméra, ordinateur, antenne satellitaire: de quoi tenir plusieurs jours en autonomie totale, dans un trou, pour renseigner en temps réel. Dans le massif des Ifoghas, les FS devraient également prendre contact avec des groupes armés touareg pour tenter de faire alliance pour traquer les groupes d'Aqmi, relève Pascal Le Pautremat.
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14h18 : Les rebelles touaregs disent détenir deux chefs islamistes -Les rebelles touaregs du nord du Mali ont dit lundi avoir capturé deux chefs islamistes qui fuyaient les bombardements de l'aviation française près de la frontière algérienne. Mohamed Moussa Ag Mohamed, membre du groupe Ansar Dine, était responsable de l'application de la charia, la loi islamique, à Tombouctou jusqu'à ce que la ville sainte soit reprise par les forces maliennes et françaises. L'autre captif, Oumeini Ould Baba Akhmed, serait responsable de l'enlèvement d'un otage français revendiqué par le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). « Nous avons poursuivi un convoi islamiste près de la frontière et avons arrêté deux hommes avant-hier (samedi, NDLR) », a déclaré Ibrahim Ag Assaleh, un porte-parole du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le mouvement indépendantiste touareg un temps allié aux islamistes. « Ils ont été interrogés et envoyés à Kidal », a-t-il ajouté à Ouagadougou, au Burkina Faso.
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Soldat français - AFP12h39 : La traque aux jihadistes se poursuit. L'armée française et des militaires de l'armée tchadienne poursuivent lundi dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, tout près de la frontière algérienne, leur traque aux groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui s'y sont repliés après leur fuite des grandes villes du nord Mali. C'est dans cette immense zone de montagnes et de grottes, berceau des Touareg, qu'une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes armés se sont réfugiés.
Les arrestations de Mohamed Moussa Ag Mouhamed, considéré comme le numéro trois d'Ansar Dine et d'Oumeïni Ould Baba Akhmed, un haut responsable du Mujao, le mouvement jihadiste de la région de Gao, ont été revendiquées par le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA). Kidal a longtemps été le bastion d'Ansar Dine, mais avant même l'arrivée de troupes françaises, elle était passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissidence d'Ansar Dine s'affirmant « modérée ») et du MNLA. Ces deux groupes ont affirmé soutenir l'arrivée des soldats français à Kidal, mais refusent la présence de militaires maliens et ouest-africains, notamment par crainte d'exactions contre les membres des communautés arabe et touareg de la ville, parfois assimilés aux groupes islamistes armés.
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12h22 : L'armée algérienne renforce sa présence à la frontière malienne.L'Algérie, qui partage près de 1.400 km de frontières avec le Mali, a renforcé la présence de son armée à la frontière avec le Mali, fermée depuis le 14 janvier, afin d'éviter les incursions des islamistes armés venus du nord, a déclaré lundi à l'AFP un député de Tamanrasset, ville frontalière avec ce pays en guerre. « L'armée est déployée depuis un moment à la frontière mais des renforts ont été envoyés depuis le début de la guerre (au Mali). Il s'agit d'éviter l'infiltration de groupes terroristes », a indiqué Mohamed Baba Ali. « Sans ces renforts, il y aurait eu des incursions de terroristes venus du nord Mali », a-t-il ajouté.
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10h49 : La France va reprendre son aide au Mali, gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012, a annoncé le ministre chargé du Développement Pascal Canfin. « L'aide publique au développement (APD) va reprendre progressivement à partir du moment où la conditionnalité, c'est-à-dire une feuille de route qui va mener idéalement à des élections en juillet, a été levée », a déclaré à l'AFP le ministre français. « L'APD va reprendre dans un cadre européen », a-t-il insisté. « Dans un premier temps, il s'agit de reprendre les 150 millions d'euros qui avaient été gelés après le coup d'Etat » qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, a-t-il dit, soulignant que l'UE a également décidé de reprendre son aide pour un montant déjà annoncé de 500 millions d'euros. « Cette reprise de l'aide sera progressive, adossée à la feuille de route. Les décaissements, en crédits humanitaires et de développement, se feront en fonction des progrès de la feuille de route », a-t-il insisté.
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10h25 : Sommet islamique en Egypte -Les dirigeants de l'Organisation de coopération islamique (OCI) se réunissent mercredi au Caire pour un sommet qui devrait être dominé par le Mali et la Syrie. Une réunion ministérielle préparatoire s'ouvre lundi dans la capitale égyptienne où sont attendus les chefs d'Etat ou de gouvernement de quelque 26 des 57 membres de l'OCI. Même si les pays membres ont réagi en rangs dispersés à l'intervention militaire française au Mali et à la crise syrienne, le sommet du Caire sera l'occasion de « coordonner les positions et de soutenir la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats », a déclaré le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu. « Personnellement, je m'inquiète beaucoup de la vague de violence et de l'extrémisme religieux dans des pays islamiques, confrontés à des problèmes économiques et à la corruption politique. Comme c'est le cas au Mali », a ajouté M. Ihsanoglu, qui doit quitter l'OCI fin 2013 après deux mandats de 8 ans.
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AFP
9h12 : Le retrait français de Tombouctou « peut venir très vite » - Un retrait militaire français de Tombouctou au Mali « peut venir très vite », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, sans dire si les troupes à nouveau disponibles pourraient participer à une offensive terrestre dans le nord du pays. Interrogé sur France Inter pour savoir si les frappes aériennes de ce week-end dans la région de Kidal visaient à affaiblir l'adversaire avant une attaque au sol, Laurent Fabius a répondu: « Il s'agit de détruire leurs bases arrières, leurs dépôts ». Le ministre n'a pas répondu à la question d'une éventuelle offensive terrestre. « Dans les villes que nous tenons, nous souhaitons être rapidement relayés par les forces africaines de la Misma », la force interafricaine autorisée par l'ONU, a-t-il ajouté.
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08h53 : Menace terroriste croissante en Afrique du Nord -Selon l'analyse de trois responsables du renseignement américain, rapportée par l'agence Bloomberg, les groupes islamistes en Afrique du Nord constituent une menace croissante pour des intérêts occidentaux dans la région. Ces groupes bénéficient d'un équipement mutualisé et, plus inquiétant jugent les responsables, du renfort de jihadistes venus d'Europe et d'ailleurs, capables de circuler à l'étranger grâce à leur passeport. Ces jihadistes « externes » viendraient d'une dizaine de pays. Autre élément alarmant : les Etats-Unis disposent pour l'heure d'un faible réseau de renseignement dans la région, et les pays du Sahel concernés sont en la matière très peu actifs. Seule l'Algérie dispose de forces anti-terroristes compétentes, notent les responsables, mais le pays limite ses efforts pour protéger ses frontières et son territoire. La crainte principale est l'instauration d'une zone sanctuaire islamiste dans la région. L'intervention française, si elle parvient à « nettoyer » la zone située au nord de Kidal, pourrait permettre de déstabiliser l'organisation des groupes armés.
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AFP
06h52 : Arrestation de Mohamed Moussa Ag Mouhamed confirmée -Les opérations se poursuivent dans la région de Kidal, où l'armée française a mené des frappes aériennes intenses ce week-end. C'est autour de Kidal, dans le massif des Ifoghas, que seraient détenus les sept otages français au Sahel, selon Paris. C'est aussi dans cette vaste zone de montagnes et de grottes autour de Kidal que, selon des experts et des sources de sécurité régionales, une bonne partie des chefs et des combattants des groupes islamistes se sont réfugiés. Parmi eux, se trouveraient l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam), un ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal qui connaît parfaitement la région. L'un d'entre eux, Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d'Ansar Dine, a été arrêté dimanche dans cette région. « Mohamed Moussa Ag Mouhamed a été arrêté par un groupe armé. Il est conduit vers Kidal », a annoncé une source de sécurité malienne jointe depuis Gao (nord-est). L'information a été confirmée par un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal, Abdoulaye Touré. « C'était l'idéologue d'Ansar Dine à Tombouctou (nord-ouest), la tête pensante de l'organisation là-bas. Il a été arrêté à In Hallil, près de la frontière algérienne par un groupe arme allié. Il est en route pour Kidal », a précisé Abdoulaye Touré, sans plus de détails.
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------------------------------ Par Les Echos | 04/02 | 07:00 |

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