Mali : le président IBK écarte l’idée de dissolution de l’Assemblée nationale
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, au cours de son adresse à la Nation du mercredi 8 juillet dans la soirée, opte pour le maintien de l’Assemblée nationale, dont la dissolution est exigée par une partie de la population.
-Maliweb.net- La dissolution de l’Assemblée nationale n’est pas à l’ordre du jour. C’est ce qu’on retient du discours à la Nation du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui s’adressait pour la 3e fois aux maliens en l’espace d’un mois. Selon le Chef de l’Etat « on ne corrige pas une faute par une injustice ».
Car dit-il, « il ne saurait y avoir de justice en privant de leurs sièges mérités tous ceux qui ont été élus sans contestation et certains dès au premier tour pour tenter de régler le problème que nous ne saurions sous-estimer des candidats qui contestent ouvertement le verdict de la Cour constitutionnelle ».
En clair, le président de la République écarte toute idée de dissolution de l’Assemblée nationale. C’est pourtant une des exigences du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Car, il n’est un secret pour personne que la composition du parlement actuel pose problème. Toute chose que reconnait le président de la République lui-même.
Toutefois, à la place d’une dissolution pure et simple, Ibrahim Boubacar Kéïta propose d’autres alternatives. Il a indiqué qu’une nouvelle Cour Constitutionnelle appuyée par la CEDEAO réexaminera les résultats contestés des circonscriptions à problème. Ce qui laisse entrevoir des élections partielles comme préconisée par la mission ministérielle de l’organisation sous régionale qui avait séjourné à Bamako en juin dernier.
Une proposition d’ores et déjà rejetée par le M5-RFP qui appelle les maliens à descendre dans la rue le vendredi 10 juillet. Car selon eux, le Chef de l’Etat n’a pas encore cerné toute la problématique de la crise. C’est dire que le problème demeure entier. « C’est maintenant que la crise à commencer », glisse un observateur sous couvert de l’anonymat.
Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net
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