Dans un entretien accordé à RFI, le ministre tchadien des Affaires étrangères est revenu sur l’annonce récente de la nomination du général rwandais Jean-Bosco Kazura à la tête de la Minusma. Une annonce qui a créé la polémique, au Tchad, où le Comité de soutien aux FATIM, les forces armées tchadienne au Mali a réagit avec virulence, mardi 11 juin. Le discours du ministre tchadiens des Affaires étrangères marque au contraire une volonté d’apaisement.
«
Nous avons appris depuis quelques jours que le choix s’est porté sur un général rwandais, qui serait plus expérimenté », constate d’abord Moussa Faki Mahamat, ministre tchadien des Affaires étrangères. «
Nous l’assurons de notre soutien. J’ai dit, et je le répète, que pour nous, l’essentiel, c’est la réussite de cette mission », continue le ministre.
Une participation payée « au prix fort »
«
Nous avons participé avec beaucoup de fierté à la libération du Mali. Nous sommes prêts à participer à sa stabilisation parce qu’il y va de la stabilisation de l’ensemble de la région », insiste-t-il, affirmant par ailleurs que «
le Tchad n’a jamais conditionné sa participation, ni à la Misma, ni à la Minusma, au commandement ». Rappelant que le tchad avait été «
sollicité » et qu’il avait répondu présent, en se portant sur les théâtres d’opérations, «
au devant de la scène », pour y «
croiser le fer avec les terroristes ».
Rappelant les «
hauts faits d‘armes de l’armée tchadienne », pour lesquels elle a «
payé un prix fort », le ministre tchadien des Affaires étrangères affirme que le Tchad a ainsi «
exprimé de manière très concrète (sa) solidarité au peuple malien. Sans plus ».
Par
RFI