Mali : les anti-gouvernements se renforcent, les pros IBK s’organisent
La marée humaine mobilisée dans les rue de Bamako il y a quatre jours par les opposants réunis au sein du Rassemblement des forces patriotique baptisé ‘’ Mouvement du 5 juin’’ semble en train de convaincre les sceptiques à rejoindre les partisans de la démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.
-Maliweb.net- Hier lundi, lors d'un point de presse organisé par la troïka (CMAS, FSD, EMK), désormais appelée ‘’ Mouvement du 5 juin’’, deux partis de la majorité présidentielle, un mouvement de la société civile et la coordination des syndicats de l’enseignement secondaire du district de Bamako ont fait leur allégeance à ce mouvement. Et le responsable d’un syndicat présent à cette rencontre n’exclut pas de rejoindre le mouvement dans les prochains jours.
De quoi susciter de l’espoir pour le porte-parole du Front pour la sauvegarde de la démocratie, Dr Choguel Kokala Maïga, qui soutient que le mouvement du 5 juin est en train d’avoir de l'adhésion des forces vives maliennes. « De plus en plus d'organisations et de force de vives sont en train de nous rejoindre. Ce qui veut dire que les Maliens veulent désormais un changement qualitatif », a indiqué cet opposant. Lequel poursuit qu’à partir de maintenant, les Maliens ne veulent plus qu’on confisque leur vote, qu’on envoie les forces spéciales contre les populations civiles de Sikasso. Dr Choguel Kokala Maïga plus que jamais déterminé à atteindre les objectifs du mouvement du 5 juin persiste et signe que « les Maliens veulent une nouvelle ère » et voudrait que cette dynamique continue jusqu’à obtenir la démission du Président IBK et son gouvernement.
Dans ce sillage, le coordinateur générale de la CMAS, Issa Kaou Djim, d’annoncer que « la seconde sortie va aboutir à la démission ». A l'en croire, le Rassemblement des forces patriotiques du ‘’Mouvement du 5juin’’ a décidé de saisir toutes les forces vives du pays dont les différentes centrales syndicales pour leur informer des nouvelles démarches que le mouvement entend mener.
Sans faire allusion du contenu de la rencontre avec la délégation de l’Union européenne, l’Union africaine et d’autres partenaires du Mali, les responsables du Mouvement du 5 juin ont été stricte : «le seul point à négocier est les conditions de départ du Président IBK ». Mais dans d’autres presses, l'on apprend que les partenaires du Mali auraient proposé au deux camps « la dissolution de la nouvelle Assemblée nationale avec possibilité de financer des nouvelles élections législatives et celle de la Cour Constitutionnelle ». Les deux institutions figurent parmi les points de revendications du Mouvement du 5 juin. Une source jointe au sein du M5 n’a pas voulu confirmer cette information et nous a renvoyé à l’assemblée générale du jeudi prochain, qui décidera de la nouvelle feuille de route des partisans de la démission du Chef de l'Etat.
De l'autre côté, les pro-gouvernementales projettent de battre le pavé le vendredi 12 juin ‘’ pour soutenir les Institutions de la République du Mali ‘’. C’est un véritable bras de fer qui s'annonce entre les pros et contre IBK à l’horizon réunissant les ingrédients d’une nouvelle crise institutionnelle en plus de celles liées à la sécurité, à l’école et à la pandémie du COVID-19. C'est pourquoi les observateurs avisés de la scène politique malienne appellent à « un dialogue franc entre les deux camps » dont la clé de voûte est dans les mains du Président de la République.
Siaka DIAMOUTENE/Maliweb.net
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