Mali: Les civils paient un lourd tribut

Sep 22, 2012 - 03:49
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Conflit au nord du Mali - Les civils paient dans le nord du Mali un lourd tribut au conflit du fait d'amputations, de violences sexuelles et les exécutions extrajudiciaires qui y sévissent, d'après Amnesty international. Dans un communiqué posté jeudi sur son site web, l'organisation internationale de défense des droits de l'homme déclare avoir effectué une mission de 15 jours ce mois-ci au Mali qui a révélé ces abus. Le rapport de cette mission intitulée 'Mali : Les civils paient un lourd tribut au conflit', traite aussi du recrutement d'enfants soldats. 'Aujourd'hui, les parties au conflit armé s'observent sans s'affronter directement. Cependant les civils, de part et d'autre de la ligne qui divise le pays en deux, continuent de payer un lourd tribut', déclare Gaëtan Mootoo, chercheur d'Amnesty International sur l'Afrique de l'Ouest, de retour d'une mission au Mali. 'Alors que le conflit peut reprendre à tout moment, il est essentiel que les parties en présence assurent la protection des populations civiles dans le strict respect du droit international humanitaire et des droits humains', a-t-il ajouté. Dans le nord du Mali, le nombre de châtiments corporels imposés à des personnes accusées d'avoir commis des crimes, par les groupes islamistes armés, à la suite de parodies de procès, ne cesse de croître. La dernière amputation a eu lieu le 16 septembre et depuis le mois d'août, sept personnes accusées de vol ou de braquage ont été amputées à la suite de décisions expéditives. Les femmes continuent d'être victimes de violences sexuelles. Une jeune fille âgée de quatorze ans a été violée à Tombouctou par un membre de la 'police' mise en place par Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI). La délégation de Amnesty International a pu avoir accès à des camps d'entraînement de milices d'autodéfense et a rencontré des enfants recrutés et entraînés dans la perspective d'une offensive destinée à reprendre le contrôle du nord du pays. Plus récemment, le conflit a conduit les forces gouvernementales à accroître leur surveillance de certains mouvements musulmans, soupçonnés d'être liés à ces groupes. C'est dans ce contexte que dans la nuit du 8 au 9 septembre, 16 personnes, membres d'un mouvement de prêcheurs musulmans, la Dawa, ont été arrêtées à bord d'un véhicule par des militaires maliens à Diabaly (à environ 400 km au nord-est de Bamako). Quelques heures plus tard, ces personnes ont été exécutées de manière extrajudiciaire. 'Les autorités maliennes doivent faire toute la lumière sur ces faits et traduire en justice les auteurs de ces actes', a déclaré Gaëtan Mootoo. Pana 22/09/2012

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