[caption id="attachment_63366" align="alignleft" width="344" caption="Le président par intérim du Mali Dioncounda Traoré (C) avec les deux émissaires de la Cédéao Djibril Bassolé (D) et Adama Bictogo (G), le 7 avril 2012. REUTERS/"]
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A Bamako, on apprend que les putschistes du 22 mars n’acceptent pas les décisions prises à Abidjan ce jeudi, qui prévoient la prolongation du mandat des autorités de transition à douze mois, au lieu des quarante jours prévus dans la Constitution, et l’envoi d’une force militaire à Bamako pour sécuriser la transition. Le mécontentement est tel au camp de Kati, que deux médiateurs (burkinabè et ivoirien) sont arrivés à Bamako ce samedi 28 avril dans la matinée.
Djibril Bassolé et Adama Bictogo sont venus pour tenter d’apaiser le capitaine Sanogo. Cette visite n’était pas prévue, elle s’est décidée vendredi 27 avril au soir, selon nos informations.
Vendredi, le capitaine malien a fait comprendre qu’il n’acceptait pas les conclusions de la réunion de la Cédéao. Il a confié qu’il se sentait trahi par le texte adopté à Abidjan.
Pour les militaires putschistes de Kati, la transition de Dioncounda Traoré ne doit pas excéder les quarante jours prévus par la Constitution. Une personnalité consensuelle doit lui succéder, disent-ils.
Des proches du capitaine Sanogo ne cachent pas leur souhait de voir la junte assurer la transition. Les putschistes du 22 mars ont également clairement fait comprendre qu’ils étaient contre l’envoi d’une force de la Cédéao. Ca ne se discute même pas, disent-ils en privé.
Ils ont probablement peu apprécié l’invitation qui leur a été formulée à Abidjan, à savoir de regagner leur caserne et de se soumettre au pouvoir civil. Voilà donc un nouveau défi pour les médiateurs, qui n’ont pas encore débuté leurs entretiens à l’heure où nous écrivons ces lignes.
RFI
samedi 28 avril 2012