Mali : l’Imam Mahmoud Dicko accuse les acteurs du 26 mars 1991d’avoir « détourné les idéaux de la démocratie »

Sep 8, 2019 - 04:20
Sep 8, 2019 - 04:20
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Mali : l’Imam Mahmoud Dicko accuse les acteurs du 26 mars 1991d’avoir « détourné les idéaux de la démocratie »
Le lancement de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Iman Mahmoud Dicko(CMAS) a eu lieu le samedi 7 septembre au palais de la culture. Occasion pour l’ancien président du Haut conseil islamique de lancer quelques piques à l’endroit de ses détracteurs. -Maliweb.net- « Je vais parler aujourd’hui ». Ce sont les premiers mots d’un Imam Mahmoud Dicko très offensif. Vêtu d’un boubou blanc, un turban blanc entourant  son coup et une chéchia de même couleur portée sur sa tête et arrêté derrière un pupitre,  l’ancien président du Haut conseil islamique, sans un discours écrit, a pendant près d’une heure dénoncé les maux qui minent le Mali. « Le seul problème que nous avons aujourd'hui au Mali, c'est celui de la gouvernance», a-t-il martelé. Les responsables sont toute suite trouvés puis que l’Imam de Badalabougou pointe un doigt accusateur aux acteurs du 26 mars qui, dit-il, ont détourné les idéaux de la démocratie au Mali. Selon lui, tout ce que le Mali traverse aujourd’hui,  n’est que la conséquence de cette trahison. « Mon problème, c'est ceux qui ont trahi le peuple malien. C'est à eux que je m'adresse. Mon combat, c'est d'abord eux », a-t-il déclaré avant de fustiger une « corruption à ciel ouvert et endémique », a-t-il déclaré sous un tonner d’applaudissement. A ses détracteurs, Mahmoud Dicko affirme avoir tout entendu. « Les masques sont tombés ». L’homme  se défend toutefois d’être un faiseur de roi. Il assure que ses adversaires se fourvoient puis qu’il ne veut que la paix au Mali. Sur sa probable candidature en 2023, l’ancien président du Haut conseil islamique veut que cela soit dit et entendu. « Je ne serai pas  candidat que les détracteurs se mettent à l’aise », a-t-il indiqué. Avant d’ajouter «dites à Manassa de dire à son envoyé que Dicko n’est pas candidat». Ce qui constitue une façon de répondre à Mme ManassaDagnoko, présidente de la Cour Constitutionnelle, qui avait fait la veille du lancement du mouvement un communiqué rappelant les dispositions de la Constitution et la Charte des partis politiques relatives à la création d’un parti politique au Mali. Sur le caractère de la CMAS, le  Coordinateur Général, Issa N’Djim se veut très clair. « La CMAS sera un mouvement politico-religieux qui incarnera l’espoir et le changement avec l’accompagnement de leur Parain le très respecté  l’Iman Dicko. » La Cour Constitutionnelle appréciera. Abdrahamane Sissoko/Maliweb.net

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