Mali : l’Imam Mahmoud Dicko appelle les Dogon et les Peulhs à déposer les armes et à faire la paix

A l’appel du Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), des milliers de maliens ont manifesté, le vendredi 21 août, sur le boulevard de l’indépendance pour, disent-ils « fêter la victoire du peuple ». Une manifestation qui intervient quelques jours après la destitution du président Ibrahim Boubacar Kéïta par des militaires. Le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) se félicite du départ du pouvoir du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, contraint à la démission sous la pression des militaires. Toutefois la destitution de l’ancien président ne signifie pas la fin du combat. C’est ce qu’a indiqué Cheick Oumar Sissoko, président d’Espoir Mali Kura (EMK), une des composantes du M5-RFP. « Rien ne sera plus comme avant. Si les futurs responsables du pays ne se comportent pas bien ils trouveront le peuple devant eux », a-t-il prévenu. Mais c’est l’intervention de l’Imam Mahmoud Dicko, autorité morale du M5-RFP, qui a retenu l’attention du public. L’ancien président du Haut conseil Islamique a commencé son intervention en se prosternant sur le podium. Une façon pour lui de rendre grâce à Dieu qui a entendu et exaucé ses vœux et prières. Car il faut rappeler  que l’Imam de Badalabougou était l’une des figures de proue de la contestation contre le régime IBK. Il a d’ailleurs participé à quatre des cinq grandes manifestations du M5-RFP demandant la démission du Chef de l’Etat sortant. Mahmoud Dicko a profité de l’occasion pour appeler les populations du centre, notamment les Dogon et les Peulhs, à déposer les armes et à faire la paix. Pour consolider cette recherche de paix entre les maliens, il a lancé un appel aux différents chefs religieux, chrétiens et musulmans, à se joindre à lui pour une tournée à l’intérieur du pays afin de rapprocher les cœurs des maliens. Pour terminer, l’Imam Dicko dit organiser dans les prochains jours une cérémonie de sacrifice religieux à la mémoire des jeunes tués devant sa mosquée lors de la manifestation du 10 juillet. Abdrahamane SISSOKO/Maliweb.net