Mali: l'ONU envisage le déploiement de Casques bleus
3000 à 5000 hommes
L'idée n'est pas tout à fait nouvelle. Fin décembre, le Conseil de sécuritéavait approuvé la création de la Misma, chargée d'aider les autorités maliennes à reprendre les zones du nord du pays aux groupes islamistes. Elle ne devait commencer ses opérations qu'à la fin 2013. Néanmoins, l'intervention française pour barrer la route à l'avancée des djihadistes surBamako et l'entrée en scène anticipée des premiers contingents africains ont donné la priorité aux opérations de guerre sur la mission de maintien de la paix. À terme, cette force onusienne pourrait compter de 3000 à 5000 hommes, indique les diplomates. Mais à ce stade, ses contours demeurent flous. «La définition, le périmètre, le mandat, le calendrier doivent être discutés aux Nations unies en lien étroit avec les organisations africaines», souligne le porte-parole du Quai d'Orsay. Côté français, on invoque plusieurs exemples réussis de «transformation» d'opérations militaires en mission onusienne de maintien de la paix, en Côte d'Ivoire notamment.Un appel à la présence d'observateurs internationaux
Plusieurs hypothèses sont théoriquement envisageables. Soit le déploiement d'une opération de maintien de la paix comportant éventuellement des contingents extra-africains. Soit une force de l'Union africaine (UA) et de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) mandatée par le Conseil de sécurité avec un soutien logistique des Nations unies, sur le modèle de la mission de l'UA en Somalie (Amisom). Les troupes africaines déjà déployées pour aider les militaires français et maliens pourraient ainsi rester sur place et être incluses dans une force onusienne de maintien de la paix, souligne un diplomate. Un encadrement de la Misma par l'ONU, fait-on valoir, permettrait de clarifier le financement et peut-être de mieux surveiller le respect des droits de l'homme, ce qui reste à prouver. Alors que de nombreuses exactions ont déjà été constatées, des observateurs internationaux des droits de l'homme doivent arriver sur place. Mardi, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé à leur «déploiement rapide». Ils se font toujours attendre. lefigaro.fr/ 31/01/2013 à 16:07Quelle est votre réaction ?